« 80 % du plan anti-inondations ont été réalisés en deux ans »

Robert Assante,adjoint au maire de Marseille, délégué à l'environnement ; président de la commission déchets-propreté-eau-assainissement de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole

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Le 19 septembre 2000, Marseille subissait un orage dévastateur et les inondations mettaient en évidence les limites des infrastructures d'assainissement. Deux ans plus tard, la cité phocéenne est-elle à l'abri d'une nouvelle catastrophe ?

ROBERT ASSANTE : Depuis septembre 2000, nous avons engagé le plus vaste programme de travaux mis en oeuvre à Marseille depuis près d'un demi-siècle. Près de 23 millions d'euros ont été investis dans l'amélioration des infrastructures. Nous avons recalibré tous les cours d'eau traversant la ville, réalisé un bassin de rétention de 8 000 m3, renforcé le réseau pluvial, notamment en dotant les quartiers les plus exposés de collecteurs de 3,20 m de diamètre. Avec ce dispositif, si des précipitations comparables s'abattaient aujourd'hui sur Marseille, 80 % des problèmes rencontrés il y a deux ans ne se poseraient plus.

Comment comptez-vous achever le programme ?

La seconde phase de travaux démarre. Il s'agit principalement de créer deux nouveaux bassins de rétention. L'un de 150 000 m3 sous la rue de La République, l'autre - de 12 000 m3 - à la hauteur de la Porte d'Aix. Avec ces deux ouvrages, nous réglerons le problème récurent de l'inondabilité du Vieux-Port. En outre, dans les quartiers nord, nous allons poursuivre jusqu'en 2005 le recalibrage des réseaux sous-dimentionnés. Dix millions d'euros sont affectés à cette opération.

La station d'épuration de Marseille doit être modernisée pour traiter les effluents d'une quinzaine de communes. En quoi consistent les travaux ?

Nous allons optimiser l'unité de Marseille en la faisant passer du traitement physico-chimique au fonctionnement biologique. En 2005, la station épurera les eaux usées avec un débit de 15 m3/s, contre 12 m3/s aujourd'hui. Elle traitera 30 000 t de boues, contre 20 000 actuellement. Pour mener à bien ce projet, il faut investir 0,15 milliard d'euros. Trois groupes ont été présélectionnés : l'allemand Wabag et les français Ondéo-Degremont et OTV. Le choix du groupement chargé de la réalisation et de la conception de cet équipement interviendra au printemps.

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