Accumulation de sédiments marins sous la route

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Dragage portuaire -
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Pour maintenir en permanence la profondeur nécessaire à l’accueil des navires, les ports draguent régulièrement les sédiments qui s’accumulent dans leur emprise. Les volumes générés sont importants (entre 45 et 50 millions de m en France chaque année) et les gestionnaires, qui ne peuvent désormais plus les rejeter en mer en totalité du fait d’un durcissement de la réglementation, doivent trouver des voies de valorisation, en particulier pour les sédiments contaminés dits « non immergeables ».

Parmi de nombreuses études en cours, le projet de recherche européen Setarms (2009-2013, prolongé jusqu’en 2014), s’est notamment penché sur la possibilité de les valoriser en sous-couches routières. Coordonnée par l’école ESITC Caen, cette partie du projet a consisté à prélever des échantillons dans treize ports de la Manche (huit en France et cinq au Royaume-Uni) pour déterminer leurs caractéristiques géochimiques, géotechniques et leur aptitude à être traités au liant hydraulique.

A l’issue de ces analyses, qui ont permis de classer les sédiments selon leurs performances et d’envisager des formulations optimales pour les réutiliser en techniques routières, quatre sédiments, dont le plus et le moins mécaniquement performants, ont été choisis pour être testés en grandeur réelle.

Après une période de séchage à l’air libre d’un à trois mois et une correction granulométrique par ajout de sable de dragage quand c’était nécessaire, des planches tests sur support étanche ont été mises en œuvre sur le site d’Eurovia Basse-Normandie, dans la zone portuaire de Caen. « Pour être dans des conditions classiques de chantier, nous avons traité les sédiments avec un liant hydraulique routier disponible dans le commerce, à des taux compris entre 6 et 15 % », explique Mohamed Boutouil, directeur de la recherche de l’ESITC Caen.

Bien qu’il faille attendre mai 2014 pour que les planches tests livrent leurs résultats (ainsi que les études environnementales sur le relargage des polluants), une certitude est d’ores et déjà acquise pour Mohamed Boutouil : « N’importe quel sédiment bien analysé en amont et traité de manière optimale peut être valorisé en technique routière. »

A noter que, dans la même logique, le Grand port maritime de Dunkerque teste une chaussée de 700 m de longueur à la couche de forme en sédiments traités. Les conclusions sont également attendues pour 2014.

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