Achat public : gare au surmenage

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Romain Cayrey
Romain Cayrey

En intitulant fin 2022 sa conférence annuelle « Vers le burn-out de l'achat public », l'Association pour l'achat dans les services publics se voulait provocante. Il semblerait cependant qu'elle ait visé juste. Véritable homme-orchestre, l'acheteur public doit acheter vert, mais aussi social, sauver les contrats publics pendant les confinements, sanctionner les entreprises en lien avec la Russie, protéger le marché intérieur européen et maintenant modifier les prix des marchés en cours d'exécution pour faire face à l'inflation galopante. Ce super héros des temps modernes va-t-il tenir le coup ? Il le faudra bien. Car un autre mal ronge l'univers de la commande publique : la pénurie d'acheteurs. Hélas, il n'y a pas que sur les chantiers que la main-d'œuvre vient à manquer. Recherchez « acheteur public » sur Pôle emploi et vous aurez un aperçu des besoins. Les bas salaires sont évidemment la principale cause de désaffection pour ce métier d'intérêt général. Pour des personnes qui gèrent des milliards d'euros, c'est un comble.

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