Action cœur de ville joue les prolongations

Action Cœur de ville (ACV) se déroulera jusqu’à la fin des actuels mandats municipaux, en 2026, et non en 2022 comme prévu lors de son lancement en 2018. Le Premier ministre Jean Castex l’a annoncé le 8 juillet à Blois, au congrès de l’association Villes de France, copilote du programme aux côtés de l’Etat. Accompagnées par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, les 222 villes moyennes qui en bénéficient profiteront du nouveau calendrier pour renégocier à la hausse l’enveloppe de 5 milliards d’euros.

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Blois
Blois a accueilli le congrès de Villes de France, les 8 et 9 juillet.

La prolongation de quatre ans répond aux attentes des 222 villes moyennes bénéficiaires du programme Action cœur de ville. « Avec la crise sanitaire, de nombreux projets en sont restés au stade de l’ingénierie. L’objectif principal consiste à consolider l’accompagnement jusqu’à leur mise en œuvre », décrypte Adrian Philip, conseiller de Villes de France, l’association d’élus qui copilote le programme aux côtés de l’Etat.

Inflexions à l’étude

L’annonce du Premier ministre Jean Castex va donner un relief inédit aux quatrièmes rencontres nationales d’Action cœur de ville (ACV), programmées le 7 septembre prochain à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris. Les acteurs du programme profiteront de l’occasion pour réfléchir à l’inflexion de son contenu. Villes de France entend notamment revenir sur la question de l’enseignement supérieur, trop peu approfondie jusqu’ici à son goût.

La santé pourrait inspirer d’autres réorientations, à la lumière de la pandémie et des sentiments des habitants sondés par l’Ifop : publiée le 8 juillet à l’occasion du congrès de Villes de France réuni à Blois, une enquête confirme les difficultés d’accès au soin dans les villes moyennes, mais aussi la satisfaction des premiers usagers de la télémédecine, identifiée comme un levier de lutte contre les déserts médicaux.

Le plus dur commence

L’approfondissement de la transition écologique trouvera également un écho le 7 septembre, au vu du baromètre publié le 15 juin par ACV, en partenariat avec le conseil supérieur du notariat : dans de nombreux cas, le regain d’attractivité des villes moyennes repose sur les périphéries, une tendance qui questionne l’impératif de sobriété foncière posé par l’Etat, et soutenu par un sous-programme spécifique d’ACV.

Les enrichissements pourront-ils justifier de nouveaux moyens ? Villes de France se tient prête à la négociation avec tous les bailleurs de fonds – notamment Action logement, l’Agence nationale de l’habitat et la  Banque des territoires - tout en reconnaissant que sur ce sujet, « le plus dur commence ».

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