Les bétons autonivelants (BAN) présentent les avantages d'une adaptation à des ouvrages fortement armés ou de géométrie complexe, d'une mise en oeuvre sans vibration, et d'une durée de bétonnage plus courte qu'un béton traditionnel. Encore faut-il mettre en oeuvre les compétences nécessaires pour éviter à ce béton fluide les phénomènes de ressuage, de ségrégation et/ou de bullage, susceptibles de nuire à ses qualités de résistance ou de parement.
Sur ce marché émergent, Ciments Calcia et sa filiale Axim (additifs, adjuvants) montent conjointement au créneau. Avec l'appui du Centre technique du groupe (CTG) Italcementi, ils proposent de fournir aux industriels et aux entreprises de construction le BAN convenant à leur besoin, ainsi qu'une assistance technique à la mise en oeuvre.
«Notre différence tient peut-être au fait que nous ne privilégions pas le ciment dans la formulation du BAN», indique Martin Vachon, responsable du laboratoire de Guerville du CTG. Pour obtenir la liquidité requise, les techniciens d'Italcementi associent des superplastifiants. «Le BAN utilise plus de granulats fins que le béton classique. Mais il est très important de soigner l'étude du squelette granulaire afin de limiter les vides» , précise Martin Vachon. Pour mériter l'appellation de BAN, le mélange doit présenter un étalement gravitaire d'au moins 600 mm au cône d'Abrams.
Le Centre s'est aussi intéressé à la mise en oeuvre en comparant trois modes de bétonnage : le déversement par le haut, l'injection par le bas ou par un tuyau immergé. Il apparaît que ces deux dernières méthodes limitent nettement la formation des bulles.
PHOTO : Très fluides, les bétons autonivelants présentent un étalement compris entre 600 et 800 mm au cône d'Abrams.
