Le service avant tout. En tout cas, c’est l’objectif que s’est fixé Christophe Lamoine, nommé président-directeur général Europe de l’Ouest et du Sud d’Algeco en avril dernier. «J’ai un parcours centré autour du marketing, indique celui qui a occupé des postes de direction dans des sociétés de tous horizons, de Xerox (imprimantes), à Sperian (protection) en passant par Bolloré. Nous ne voulons plus simplement louer ou vendre des modules, mais accompagner le client avec toute une gamme de services.» Aujourd’hui, Algeco, qui réalise environ 2 milliards de chiffre d’affaires à travers 32 pays, propose des solutions «adaptées à chaque entreprise». En premier lieu, la logistique. «Nos clients sont parfois très exigeants, indique Christophe Lamoine. Nous opérons sur des marchés où il faut savoir réagir vite. Cela nécessite une structure logistique importante.» Au-delà, les services proposés comprennent le confort et la sécurité des personnes et des biens en mettant l’accent sur la télésurveillance, l’air conditionné, le mobilier ou encore les assurances, la décoration ou la protection incendie. Si chacun a en tête la cabane de chantier Algeco (environ 30% du chiffre d’affaires), le groupe propose depuis des années des produits adaptés à l’industrie et les services (30%) et à l’administration (30%). Le groupe dispose d’un site de production à Saint-Amour (Jura) au sein duquel sortent 4000 à 5000 nouveaux modules chaque année, pour un parc d’environ 80 000.
Légère croissance en 2013
Du point de vue géographique, Christophe Lamoine prend donc sous son aile la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. «En France, le premier pays européen du groupe en termes de chiffre d’affaires, le marché est considéré comme mature, explique-t-il. Mon objectif est d’exporter ce modèle dans les autres pays. Nous allons rationaliser les coûts en Europe du Sud, car la situation y est vraiment difficile. Pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, ce sont plutôt des marchés à développer.» Dans la zone Europe de l’Ouest et du Sud, Algeco a réalisé environ 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012 (80% location/20% vente), et table sur une très légère croissance de l’activité en 2013. «Les difficultés économiques peuvent aussi avoir un effet bénéfique pour nos métiers, indique Christophe Lamoine. Sans visibilité, les entreprises préfèrent avoir recours à la location plutôt que d’investir lourdement. » Mais pour cela, il reconnait que ses modules doivent monter en gamme. Le groupe y est parfois contraint par la règlementation. Depuis, le 1er janvier 2013, même les bâtiments modulaires d’Algeco doivent respecter la RT 2012, dès lors qu’ils restent deux ans au même endroit. « C’est un sujet de préoccupation quasi quotidien pour nous », dévoile le PDG même si les modules Algeco Progress 2 répondent déjà aux exigences de la RT 2012. Ce dernier se déclare d’ailleurs intéressé pour se placer sur le marché du résidentiel, notamment pour du logement étudiant. Un relai de croissance à ne pas négliger.
