Le 16 octobre, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Charles Ginésy, inaugurera le musée départemental des Arts asiatiques. Implanté à proximité du parc Phoenix et du centre d'affaires de l'Arénas, il est le seul conçu en France par le célèbre architecte japonais, Kenzo Tangé.
Ce projet a connu une gestation difficile depuis son lancement, en 1990 : fuite de Jacques Médecin qui l'avait initié, rupture avec le peintre Pierre-Yves Trémois, désengagement de la ville de Nice de sa gestion... Il sera finalement géré par le Conseil général qui a assuré seul le financement de la construction, plusieurs fois réévaluée : 65 MF, plus 10 MF de muséographie (avec 40 % de subventions de l'Etat et 10 % du conseil régional). De plus, un accord passé avec la Direction des musées de France permettra d'y exposer des oeuvres du musée Guimet, du musée des Arts décoratifs, du Fonds national d'art contemporain ; le département engageant parallèlement une politique annuelle d'acquisition.
Le bâtiment de marbre blanc est d'une qualité architecturale exceptionnelle, pure et minimaliste : « J'ai voulu des formes simples : des carrés, symboles de la terre au Japon ; et le cercle, symbole du ciel », explique Kenzo Tangé.
Le rez-de-chaussée cubique se divise en quatre salles d'exposition. Comme le cylindre qui forme l'étage, ces volumes sont relativement fermés. Ils sont reliés à la rotonde, coiffée d'une pyramide de verre, par un escalier en ellipse ; et séparés par des pans de verres ouverts sur les quatre côtés qui donnent sa transparence au projet.
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage : Conseil général des Alpes-Maritimes.
Maître d'oeuvre : Kenzo Tangé.
Architecte d'intérieur : François Deslaugiers.
Conservateur en chef : Marie-Pierre Foissy-Aufrere.
Surface (exposition et accueil du public) : 2 500 m2 sur trois niveaux.
Réalisation : Miraglia (entreprise générale).