Le groupement d’entreprises Bonnel-Fonteneau Rénovation (1) a réalisé la reconstruction de la nef de la collégiale Saint-Martin, à Angers, au sein d’une opération associant le ministère de la Culture (2) et le département du Maine-et-Loire. La reconstruction d’un édifice en partie ruiné est très rare.
Elle répond au projet du département, au-delà de la protection des vestiges historiques, d’accueillir un large public. Ici, le plancher chauffé en cours d’achèvement a une structure métal/béton pour supporter le public au-dessus d’un espace archéologique (quelque trois cents sarcophages, un moule à cloche…).
Accessibilité au grand public. Une partie de ce sous-sol archéologique, sous le chœur, sera scénarisée et accessible au grand public. Les murs de la nef (16 m de hauteur sur 22 m de long, et 18 m de large) ont, en très grande partie, été reconstruits en schiste ardoisier local, de manière à les distinguer des ruines existantes en tuffeau. Ces murs « neufs », 320 m3 de moellons posés, incluent une structure béton armé pour répondre aux normes de sécurité et supporter la charpente, elle-même participant au renforcement de la structure.
A cette fin, les Ateliers Perrault Frères (3) ont eu recours au procédé Kerto-Q (bois reconstitué haute résistance, brevet finlandais Finnforest).
La maîtrise d’œuvre associe Gabor Mester de Parajd, architecte en chef des Monuments historiques, et Marc Issepi, architecte scénographe, qui signe aussi les annexes pour faire vivre le projet culturel dévolu à cette collégiale du XIIe siècle « retrouvée » au cœur d’Angers.