« La sobriété énergétique, ce n’est pas juste une question d’urgence, mais un des piliers » de la politique du gouvernement pour réussir la transition écologique à long terme, a souligné Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le 28 juillet, devant le cinquième groupe de travail dédié aux collectivités.
La France doit réduire de 10% ses consommations de carburant, gaz et électricité d’ici à 2024, par rapport à 2019.
Un effort immédiat sur l’éclairage
La tâche s’annonce compliquée pour l’Association des maires de France (AMF), Villes de France ou encore Régions de France, au vu de la diversité du patrimoine géré : gymnases, piscines, écoles, bureaux… Sans oublier « l’éclairage public, qui représente 37% de la facture énergétique des communes », a relevé Agnès Pannier-Runacher.
« Au-delà des gestes qui génèrent des économies, il y a des actions lourdes qui nécessitent des investissements. Nous serons au rendez-vous au moment du PLF (NDLR : projet de loi de finances) », a promis de son côté Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Par investissements, l’ex-président de l’Agence de financement des infrastructures (Afitf) entend travaux de rénovation, avec gain énergétique à la clé, mais aussi installation des équipements de Gestion technique des bâtiments (GTB), de détecteurs de présence, de thermostats…
A moyen terme, amplifier le fonds friche
Des mesures que devront également prendre les bailleurs, syndics, promoteurs et autres acteurs du logement, du groupe de travail réuni le 27 juillet au ministère de la Transition écologique.
Selon les spécificités de chaque territoire, il faudra par exemple muscler le fonds friche ou bien diminuer drastiquement la consommation énergétique afin de « faire reculer le jour du dépassement » de la planète tombé ce 28 juillet, a-t-il demandé aux collectivités. En 2021, il était intervenu le 29 juillet. En 2000, le 23 septembre.
Composé également d’associations comme WWF France et d’énergéticiens comme le transporteur GRTgaz, ce groupe de travail devra présenter « un cahier des bonnes pratiques » au cours de la première quinzaine de septembre, a annoncé Agnès Pannier-Runacher. Il devra en ressortir, d’ici à fin septembre, « un plan sobriété avec des recommandations » pour consommer moins. Les grandes collectivités devront, en outre, annoncer des plans d’action avec un calendrier clair afin de « créer un effet de locomotive » pour embarquer les plus petites, a-t-elle ajouté.