Auvergne-Rhône-Alpes : un marché en demi-teinte pour les artisans locaux

Une étude menée par les Capeb d’Auvergne-Rhône-Alpes sur l’activité de leurs adhérents au 2e trimestre 2025 fait état d’un marché en tension à plusieurs niveaux, même si des signes positifs sont aussi relevés. Le contexte politique et budgétaire incertain pousse les artisans de la construction à la prudence.

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La perception du marché reste particulièrement défavorable dans les départements du Rhône, de la Drôme, de l’Isère, de l’Ain, de l’Ardèche et de la Loire.

« Après une année 2024 marquée par de fortes turbulences politiques ayant fragilisé l’économie de l’artisanat du bâtiment, les 2ers trimestres 2025 ne laissent pas entrevoir de véritables améliorations », a avancé Dominique Guiseppin, président de la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes, suite aux résultats d’une étude menée par l’organisme auprès de leurs adhérents. Si la perception du marché reste négative pour presque la moitié des personnes interrogées, les indicateurs de performance tendent à se stabiliser. Des écarts importants entre les entreprises sont relevés au niveau des marges, de la trésorerie, du chiffre d’affaire ou de la stabilité des effectifs. Les hausses de prix et l’incertitude politique actuelle restent les principales contraintes mises en avant par les artisans.

Des tensions à tous les niveaux

Seulement 20 % des entreprises de la région observeraient un bon niveau d’activité. « Les métiers les plus touchés sont notamment les agenceurs-cuisinistes, les entreprises travaillant dans les énergies renouvelables, les plombiers chauffagistes, les électriciens et les entreprises de plâtrerie/isolation », a relevé la Capeb Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué du 30 juillet 2025. Le syndicat patronal a également mis en avant les difficultés rencontrées par les artisans qui peinent à voir à plus de deux mois sur leurs carnets de commande : près d’un tiers d’entre eux déplorent même un prévisionnel à moins d’un mois.

L’explication est à trouver dans les indicateurs de performance timides, qui réagissent aux hausses de prix et à l’instabilité politique, ayant toutes deux un impact direct sur le comportement des consommateurs. À l’arrivée, près d’un quart des entreprises voient leur marge se détériorer et leur chiffre d’affaire baisser, quand une structure sur trois accuse d’une trésorerie faible ou insuffisante. Quant au recrutement, s'il n'est toujours pas une priorité, on compte 65 % d'artisans qui cherchent à stabiliser leurs effectifs, soit 7 points de moins qu'au trimestre précédent. A ce jour, seules 4 % des entreprises envisagent des licenciements dans un futur proche.

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