Dans le centre de Copenhague, les immeubles s'inscrivent dans un gabarit qui participe fortement à l'uniformité urbaine. Le projet de BBP conforte ce principe, car il simplifie les masses d'un édifice de 1964 qui, singulièrement, ne respectait pas l'alignement. Pour le client, la modernisation s'imposait, autant pour profiter d'une extension de 2,5 m de large à chaque niveau que pour sécuriser les locaux : le bâtiment abrite une joaillerie célèbre. Les concepteurs ont aménagé le toit pour rendre les espaces du directoire plus agréables et accueillir un petit logement avec terrasse semi-ouverte. De grands oculus ont été percés dans le pignon qui domine l'immeuble voisin. Cette quête de luminosité se retrouve en façade sur rue, car l'élévation est entièrement réalisée en mur-rideau. Mais afin d'éviter l'éblouissement des collaborateurs qui fabriquent les bijoux, les architectes ont conçu une double façade en métal perforé, calepinée par une série de persiennes en accordéon. Une fois remontées, celles-ci forment des brise-soleil qui scandent la composition. L'ensemble est réalisé en alliage de cuivre doré. L'écran est suspendu et habilement tendu par l'entrelacs que forment des tubes horizontaux disposés tous les 30 cm. L'espace de 28 cm entre les menuiseries vitrées et la feuille de cuivre suffit à introduire les moteurs et les bielles de transmission pour relever le brise-soleil à l'horizontal. Le plissage de cette vêture épouse le cintre de la toiture, au faîtage comme à l'égout. En position fermée, les charnières à piano sont à peine visibles. Le motif des perforations du cuivre a été mis au point avec le designer textile Lene Toni Kjeld. Il recourt à trois diamètres de trous ronds et évoque des herbes folles ou des algues ondulantes.
Lieu : Copenhague (Danemark)
Maîtrise d'ouvrage : Trollbeads House
Maîtrise d'œuvre : BBP arkitekter ; Orbicon, BET ; Art Andersen, ingénieur façade en cuivre
Programme : extension et sécurisation de l'immeuble
Surface : 1 260 m2
Calendrier : fin 2013, livraison
