Besançon Sur rails ou sur pneus, le tramway sera économique

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La communauté d’agglomération du Grand Besançon lance une consultation auprès des constructeurs de matériels roulants avant de trancher entre un tramway sur fer ou sur pneus.

Les propositions départagées en octobre doivent permettre de contenir le projet dans une enveloppe de 210 millions d’euros HT, réactualisée à 235 millions à la mise en service en 2014.

Design standardisé, mobilier urbain fonctionnel

« Eu égard à la situation économique, il est de la responsabilité des collectivités locales de continuer à investir, mais pas à n’importe prix », commente Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon. Le maître d’ouvrage attend des gains sur le design, standardisé, les aménagements intérieurs des voitures et le système d’alimentation.

L’équipe de maîtrise d’œuvre des infrastructures, conduite par Egis Rail, associé à Reichen et Robert et à l’Atelier Villes et Paysages, planche aussi sur une optimisation des dépenses. Les quais, le revêtement des voies et le mobilier urbain seront réduits à leur simple expression fonctionnelle. Autre source d’économies : le système d’information des voyageurs du réseau de bus s’appliquera au tramway, et la surface du bâtiment de maintenance des rames sera optimisée à 12 000 m2 pour 20 rames. Enfin, la ville annonce un parti de sobriété dans les aménagements urbains générés par le projet.

Adopté par le conseil communautaire le 18 décembre, le tracé reliera les Hauts du Chazal, à l’ouest, à Chalezeule, au nord-est, en passant par le secteur sauvegardé de la boucle du Doubs. L’étroitesse des rues du centre historique implique une plate-forme en voie unique dans la Grande Rue, avec une circulation alternée. La voie ferrée reliant la gare Viotte à Devecey, que Réseau ferré de France met à deux voies pour rejoindre la future gare TGV, complète le réseau en site propre. L’agglomération et le conseil régional finalisent l’implantation de trois haltes ferroviaires sur ce parcours.

Candidat à l’appel à projets dit « Grenelle de l’environnement », le Grand Besançon espère recueillir une subvention de l’Etat de 30 millions d’euros sur les dépenses d’infrastructures. Les fonds Feder de l’Union européenne allégeront de 900 000 euros la facture des études. Le conseil régional de Franche-Comté et le conseil général du Doubs sont également sollicités.

Augmentée de 0,3 %, la taxe de versement transport, portée à 1,8 %, rapportera 10 millions de plus par an à la collectivité. L’emprunt devrait s’élever à 98 millions d’euros.

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