Engagé depuis le début de l'année dans une vaste consultation de la population sur l'avenir de Bobigny (réunions publiques, groupes de travail...), le maire, Bernard Birsinger, vient de tirer les premiers enseignements des enquêtes et sondages menés en octobre et novembre derniers avec la Sofres. Les habitants, qui perçoivent avant tout Bobigny comme « une banlieue à problèmes » et « une ville moche », attendent des pouvoirs publics l'abandon du modèle urbain qui a présidé à la construction du centre-ville dans les années 70 (voir encadré). Selon le maire, « c'est davantage l'urbanisme de dalle qui est mis en cause par les habitants ». Notamment la difficulté de se rendre d'un point à un autre par des liaisons directes qu'elles soient piétonnes ou automobiles. « Les gens souhaitent aussi qu'on les associe davantage aux décisions qui les concernent », ajoute-t-il.
Prenant acte de l'état d'esprit de ses administrés, Bernard Birsinger envisage donc de lancer prochainement une consultation internationale d'architectes et d'urbanistes pour réhabiliter le centre-ville. « Mais cette fois-ci, on va ouvrir le chantier avec les gens, prévient-il, les experts du haut devront prendre en compte l'avis des experts du bas, c'est-à-dire les utilisateurs ».
Pour engager cette rénovation de l'urbanisme du centre-ville, le maire souhaiterait l'inscrire dans le cadre d'une procédure de Grand projet urbain (GPU), qui pourrait être enclenchée dans le prochain contrat de plan Etat-région. D'ores et déjà, il a recueilli plusieurs avis favorables à la création d'un GPU sur Bobigny : ceux des préfets de Région et du département, des conseils régional et général et même de l'opposition locale.