Bonfol : 114 000 tonnes de déchets à excaver

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Avec l’excavation et l’incinération de 114 000 tonnes de déchets spéciaux entreposés entre 1961 et 1976 à la frontière entre le Jura suisse et la France, la chimie bâloise tourne sa page d’ombre. Attendu pour le premier trimestre 2007, le dépôt du permis de construire précède l’ouverture, à la fin de l’année, de quatre ans d’un chantier de dépollution de dimension européenne, évalué à 280 millions de francs suisses (175 millions d’euros), dont 128 millions pour le traitement et l’élimination des déchets. Emanation de sept entreprises qui se partagent le financement en proportion de leurs dépôts, la société anonyme Industrie chimique bâloise (BCI Betriebs-AG) a désigné en février 2006 les adjudicataires allemands et suisses des travaux divisés en deux lots : Marti-Züblin pour les infrastructures, HIM pour le traitement et l’expédition par voie ferrée vers l’Allemagne.

Enquête publiquetransfrontalière. Après les études de BGM Engineering, le choix de la procédure résulte de l’analyse de 600 chantiers de dépollution. Le chantier, qui comprend la construction des accès routiers, de deux halles et d’une cheminée de 48 mètres de haut, commencera par le défrichage de 15 hectares et s’achèvera par la plantation d’une forêt de dimension équivalente.

Pour préparer la dépollution à partir de l’an 2000, l’industrie chimique et le canton du Jura suisse n’ont pas lésiné sur la concertation et la communication. Du 17 novembre au 18 décembre 2006, l’enquête publique initiée par le canton a constitué une première, du point de vue transfrontalier, avec un périmètre incluant les communes françaises de Pfetterhouse (Haut-Rhin) et Réchésy (Territoire de Belfort).

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