Des annonces et un recul des financements qui imposent à la collectivité de revoir son budget 2025 et par conséquent de décaler son vote de fin janvier au 4 avril 2025. « La Métropole va devoir opérer des choix douloureux dans ses politiques publiques », a annoncé la présidente dans un communiqué. Elle met en cause le projet de loi de finances 2025 présenté le 10 octobre avec le gel de la dotation globale de fonctionnement (DGF) et de la dynamique de la TVA ; la réduction de la dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle ; la diminution du fonds de compensation de la TVA (FCTVA) ; la création d’un mécanisme de mise en réserve pouvant atteindre 2 % des recettes de fonctionnement et la hausse des cotisations employeurs à la Caisse nationale de retraite des collectivités locales (CNRACL). « Ces mesures constituent, avant toute exécution budgétaire, une diminution de 42 millions d’euros de la capacité d’épargne », précise-t-elle. Ce à quoi il est nécessaire d’ajouter les conséquences de la conjoncture économique en 2024 qui conduit à une révision à la baisse de près de 15 millions d’euros des prévisions de recettes de fonctionnement, ainsi que les effets de la réduction du Fonds vert de 60 % et du Fonds chaleur de 33 %.
Les dépenses de fonctionnement aussi touchées
L’équivalent des travaux pour sauver le pont de pierre. « L’impact pour le budget 2025 s’élève à environ 60 millions d’euros », souligne la présidente. Ce qui représente pour Bordeaux Métropole : trois mois de dépenses pour les transports, sept mois de collecte des déchets ou encore les travaux du pont de pierre. Elle doit ainsi réduire ses dépenses de fonctionnement afin de préserver son épargne nette pour l’investissement. Lui aussi sera également abaissé de 100 millions d’euros en 2025 et 2026, sur environ 800 millions d’euros d’investissements annuels : une décision destinée à tenir son endettement.
« Cette opportunité contrainte doit être saisie pour interroger certains dispositifs et réallouer le cas échéant des moyens », indique la présidente. Si des mesures impacteront toutes les politiques, la métropole s’attachera à préserver au maximum la commande publique pour les entreprises du territoire afin de « ne pas rajouter de la crise à la crise suite aux annonces drastiques du PLF en cours de discussion ». Ce dernier sera voté le 19 novembre.