Bordeaux Métropole : Alain Anziani quitte la présidence

Après quatre années de mandat, le président de la métropole quitte son poste pour raison de santé. Il a remis sa démission au préfet ce lundi 4 mars.

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Alain Anziani, en 2020.

A la tête d’une métropole de 750 000 habitants, Alain Anziani a annoncé qu’il démissionnait de ses fonctions de président de Bordeaux Métropole qu’il occupait depuis 2020. Maire PS de Mérignac depuis 2014 (seule fonction qu’il compte conserver), ancien sénateur et ancien élu régional, il lutte depuis 2 ans contre plusieurs maladies publiquement annoncées, et estime qu’il ne sera plus en mesure d’assurer la charge de travail qui incombe à cette fonction. Il restera maire et simple conseiller métropolitain.

La collectivité qu’il a présidée compte 5 000 agents au service de 28 communes et vient de voter un budget de plus de 2 milliards d’euros. Son action sera marquée par l’essai de maintenir tous les maires dans les instances décisionnaires de la métropole : en début de mandat, il a dû - sous pression de l’écologiste maire de Bordeaux Pierre Hurmic, premier vice-président de BM - renoncer officiellement à la cogestion droite-gauche, en vigueur depuis la création de la communauté urbaine. Progressivement, il a rétabli tous les maires au sein du processus décisionnaire en les réintégrant au bureau en 2023. Le duo PS-vert n’est pas toujours facile à gérer : alors que le président est favorable à la LGV (et a fait voter une subvention sur les AFSB), le maire vert y est résolument opposé. Plusieurs sujets ont néanmoins marqué le succès de cette alliance : les mobilités avec le RER métropolitain, le plan de plantation d’un million d’arbres, la création d’une régie de l’eau.

Succession

Pour lui succéder, une figure s’impose, recommandée par Alain Anziani : Christine Bost, maire PS d’Eysines et 3e vice-présidente de la métropole, en charge de l’aménagement urbain. Elle coche toutes les cases : elle appartient au groupe socialiste, majoritaire à la métropole, au département, à la région. Autre avantage : le futur exécutif devrait poursuivre les coopérations avec le département de la Gironde (dont Christine Bost est également première vice-présidente chargée de l’aménagement territorial), et avec la région sur le RER métropolitain et la partie métropolitaine des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), dossier clé pour la région. La future élue, actuellement en charge de l’urbanisme, devra également se pencher sur la pénurie de logements que traverse actuellement la métropole, sujet qu’elle maîtrise parfaitement sur sa commune et au sein du département. Elle a été très engagée dans l’opération 50 000 logements lancée sous la présidence de Vincent Feltesse.

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