Bourgogne Marchés publics : le bâtiment dit oui à la négociation

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Une ère nouvelle s’ouvre dans les relations entre les entreprises de bâtiment, les architectes et la maîtrise d’ouvrage publique bourguignonne. Tracée par Martine Vandelle, vice-présidente du conseil régional chargée des marchés publics, cette perspective a rassemblé les quelque 70 participants à la rencontre sur la négociation, qui s’est tenue le 10 juin à Dijon, à l’initiative de Florence Trinh, vice-présidente du club marchés de l’Est et directrice des marchés de la région. La période de surchauffe que traverse la filière bourguignonne du bâtiment incite l’ensemble de ses composantes à chercher dans la négociation des pistes d’amélioration de l’efficacité des procédures.

Contenus et méthodes. Certes, les contenus et les méthodes suscitent plus de questions que de réponses : « La certification ISO 9001 version 2000 ne nous donne aucune chance supplémentaire dans la compétition, à tel point qu’une partie de mes salariés se demande à quoi bon ? », constate l’entrepreneur de gros œuvre Jean-Louis Paquet. « Les entreprises de moins de 10 salariés, qui composent 60 % du tissu local, auraient du mal à se positionner dans des négociations qui supposeraient une capacité à proposer des variantes techniques », analyse Patrick Zanini, chargé des marchés publics à la fédération départementale du bâtiment de la Côte d’Or.

Pour susciter une culture commune de la négociation, François Brandon, représentant l’Union nationale des syndicats français d’architecture, recommande la mise en place de formations à la fonction achat : « Seule l’association de compétences juridiques, économiques et managériales permettrait de maîtriser des outils tels que la pondération de critères. » Par la voix de Georges Bouche, vice-président de l’ordre régional, les architectes ont exprimé leur vigilance, face au risque de dénaturation des projets.

Valeur d’exemple. Un premier retour d’expérience a stimulé l’élan régional vers la négociation : « Après des appels d’offres infructueux, nous avons pu lancer quatre projets majeurs grâce à des marchés négociés », témoigne Etienne Siccardi, directeur technique de l’université de Dijon. A l’issue de la rencontre du 10 juin, Florence Trinh et Martine Vandelle se sont également mis d’accord sur la relance des marchés de construction du laboratoire universitaire de recherche Arcen (1,5 million d’euros) par cette même procédure.

Après un exercice de synthèse dont la clarté a illuminé la fin de la rencontre, l’avocate Frédérique Olivier a cadré les trois voies ouvertes par le Code des marchés publics : marchés négociés, dialogue compétitif, procédures adaptées. « Le consensus sur la volonté de partenariat crée l’environnement le plus favorable possible à une libération des imaginations et à un apprentissage des contraintes de l’autre par chacun des acteurs. La démarche lancée par la Bourgogne a valeur d’exemple. »

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