Deux des quatre stations de la communauté urbaine de Brest (CUB) datant des années 70 vont être refaites. Le maître d'ouvrage a lancé un concours commun pour les deux équipements et c'est le bureau d'études Merlin (Lyon) qui a été retenu en octobre 1998. Karine Coz-Elleouet, ingénieur à la direction de l'eau et de l'assainissement à la CUB explique : « La station de Maison Blanche est située dans le fond d'une vallée préservée que la CUB veut mettre en valeur. La station bouche l'accès à la mer. L'idée est donc de la déplacer. »
Face à cet enjeu d'environnement, le jury a retenu le déplacement de la station et une technologie dite « compacte ». « Cela va permettre de décaisser la vallée et de faire réapparaître le ruisseau. Même si la station compacte est plus chère en investissement mais aussi en fonctionnement, ce choix permet de préserver le paysage. Nous aurons une station d'une capacité de 60 000 équivalents-habitants dans un bâtiment fermé de 2 600 m2. Un gain de surface considérable par rapport à des solutions plus traditionnelles », détaille la responsable. L'appel d'offres permettant de sélectionner un traiteur d'eau sera lancé au printemps 1999, pour le génie civil les procédures seront pour avril 2000. « Nous souhaitons démarrer les travaux en août 2000 avec une livraison de l'équipement mi-2003 », ajoute Karine Coz-Elleouet.
Pour la station de la zone portuaire, la technologie retenue est celle de l'aération prolongée et la capacité va être doublée jusqu'à 170 000 équivalents-habitants. Là encore, l'équipement existant sera détruit et la construction du nouveau devrait démarrer à la même période avec une réception toutefois prévue pour avril 2004.
L'Agence de l'Eau s'est engagée à financer ce programme à hauteur de 40 %, le conseil régional prendrait 10 % et la CUB abonderait puisque, semble-t-il, le conseil général du Finistère ne participerait à cet investissement de 217 millions de francs (comprenant la réalisation des deux équipements : 60,7 millions pour Maison Blanche et 130 millions pour la station de la zone portuaire), 11 millions de maîtrise d'oeuvre et les honoraires de la Semaeb retenue pour la délégation de maîtrise d'ouvrage.
