Avec un chiffre d'affaires de 130 millions de francs en 1998, en progression de 13 %, Parquets Panajet (Bourgbarré, Ille-et-Vilaine), fabricant de parquet contrecollé à pose flottante, a achevé sa mutation.
Après un dépôt de bilan, le rachat par le groupe allemand MD Bau à la fin de 1995, l'entreprise a opéré une restructuration complète : « Il a fallu resserrer les effectifs, reconstruire le siège social, changer tout le parc matériel vieux de vingt-cinq ans et revoir tout le dispositif de production. Notamment pour concentrer, dans un seul atelier, des chaînes de production éclatées dans plusieurs bâtiments différents : avant, le produit faisait 1,5 km sur la chaîne de production, du billot de bois brut au produit fini ; il ne parcourt plus que 200 mètres », explique Heiko Bauer, directeur général de l'entreprise.
Le plan d'investissement de 40 millions de francs a permis d'ouvrir de nouvelles lignes de production : collage automatisé, verni, rabotage-tenonnage, tout en intégrant les contraintes environnementales (traitement sans solvant, purge automatique, recyclage des déchets).
En parallèle, l'entreprise vient de passer aux 35 heures, « de 32 à 40 heures hebdomadaires de travail sur une base trimestrielle et des chaînes de production variant de 2/8 à 3/8 en fonction des besoins », précise le directeur général. Objectif : dépasser le million de mètres carrés de parquets par an.
« En 1994, nous réalisions deux mètres carrés de parquet par heure et par personne. Nous avons doublé ce ratio », explique Dominique Bouillet, directeur industriel.
Parmi les dernières références de l'entreprise : la nouvelle salle de spectacle du Théâtre national de Bretagne. Parquets Panajet retrouve et conforte sa position de 3e fabricant français de parquets flottants, derrière Marty et Parquetterie berrichonne.