Bureaux Les « Eura » confirment leur réussite

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DESSIN - Agglo Lille P7.eps

Euralille, Eurasanté, Euratechnologies… la recette fonctionne pour attirer les entreprises. « Nous devrions implanter cette année 1 250 à 1 300 emplois, comme en 2007 », estime Thierry Mabille de Poncheville, directeur de l’Apim, chargé d’attirer les entreprises. Avec son parc de 4 millions de m2 et le cap symbolique des 200 000 m2 (y compris les opérations pour compte propre) franchi en 2007, la métropole est le troisième marché français du bureau. Tout comme ­Atlanta et Dallas aux Etats-Unis ont bénéficié du débordement de New York et Chicago, Lille estime avoir une carte à jouer en Europe sur le marché des « relocalisations ».

Joker anticrise

La taille de son bassin d’emploi facilite la recherche de travail du conjoint. Et le niveau de prix de l’immobilier joue en sa faveur, tant pour les bureaux – avec un loyer deux fois moins élevé qu’à Paris – que pour les logements. Le TGV permet un excellent bilan carbone. La demande locale, qui a jusqu’à présent tiré le marché, sera-t-elle un joker anticrise ?

Les nombreuses grues qui accueillent les automobilistes à l’approche d’Euralille semblent le prouver. Le secteur de Chaude-­Rivière concentre de nombreux projets, tels que les 16 000 m2 du bâtiment Onix (voir photo ci-­dessus) des promoteurs Codic et Vinci, ou le casino du groupe Lucien Barrière conçu par Jean-Paul Viguier. Mais la SEM Euralille est prudente : pour la dernière attribution en date (12 000 m2 à Chaude-Rivière) elle a présélectionné deux promoteurs, Besix et Vinci, en demandant des garanties avant l’attribution définitive. Une méthode qui sera peut-être efficace pour les projets de bureaux du secteur Porte de Valenciennes, zone moins attractive que le cœur d’Euralille. Les grands projets évoqués, tels qu’une nouvelle tour pour la chambre de commerce, ne semblent plus à l’ordre du jour.

Au sud de la métropole, accolé aux 170 hectares du campus ­hospitalo-universitaire (12 000 emplois), le parc Eurasanté, avec son potentiel de 130 hectares, est un succès. Douze ans après les premiers travaux d’aménagement, une centaine d’entreprises se sont installées qui emploient 1 800 personnes. Avec l’ouverture du siège européen de Bayer-Schering, les effectifs du parc atteindront 2 250 personnes au premier semestre 2009. Les deux premiers secteurs opérationnels du parc de 130 hectares sont aménagés par la Soreli : le lotissement de l’Epi de Soil (12 ha) et la ZAC Eurasanté Est (25 ha). Ils représentent un potentiel de 140 000 m2 de Shon, dont 58 000 m2 sont vendus, 42 000 m2 pris en option et 40 000 libres. Pour les futures extensions, 60 hectares de terres agricoles font l’objet d’une veille foncière active.

A l’ouest de Lille, le bâtiment Blan-Lafont (22 000 m2), figure de proue d’Euratechnologies, est plein avant son ouverture. Il reste autour 75 000 m2 de tertiaire à construire, mais les investisseurs sont frileux. La Soreli s’adapte : « Nous essayons de repenser le programme sans nuire à l’objectif de qualité architecturale et urbaine », souligne Pascal Henry de la SEM. Le projet s’articule sur de grandes « plaques » de 10 000 m2 : « L’urbaniste Jean-Pierre ­Pranlas-Descours mène un travail assez fin pour en découper certaines en deux ou trois, afin de réduire la surface des programmes et avoir un taux d’occupation plus important » explique-t-il. Deux îlots au nord-ouest de la zone, plus faciles à redécouper, devraient sortir. La SEM prend aussi en charge les ­études jusqu’au permis de construire purgé pour réduire à 18 mois le délai entre l’engagement de l’investisseur et la livraison du bâtiment, confiant un projet de 6 500 m2 à Jean-Pierre Pranlas-Descours.

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