Ce baromètre des DPE met en avant la répartition inégale des logements énergivores

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) lance un baromètre trimestriel des diagnostics de performance énergétique (DPE). 

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Le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) est entré en vigueur le 1er juillet dernier.
Un chantier d’isolation.

Un nouveau baromètre des diagnostics de performance énergétique (DPE). Et trimestriel, s’il vous plaît. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a profité de son congrès annuel à Paris le 5 novembre pour présenter cette « radioscopie du territoire (qui) doit permettre de mesurer l’ampleur de la tâche que peut constituer la rénovation du parc de logements », lit-on dans le communiqué.

Un panorama, plusieurs échelles

Ce panorama, aux échelles régionale, départementale ou encore des 100 plus grandes villes de France, met en avant la répartition inégale des logements énergivores.

Les départements méditerranéens (Var, Bouches-du-Rhône, Hérault) ont moins de 10% d’habitations classées F ou G. Cette part atteint 33,9% dans les Alpes-de-Haute-Provence et 41,5% en Lozère. Les métropoles méditerranéennes comme Marseille (7,6%) et Montpellier (7,7%) font partie des bons élèves, contrairement à Paris (40%) et aux communes franciliennes de Nanterre (50,3%) et Épinay-sur-Seine (56,4%).

Autre enseignement, qui va dans le sens des promoteurs : plus une ville compte de logements neufs ou récents, moins il y a de mauvais DPE.

Près de 2 millions de DPE analysés

Outre les données de l’Agence de l’environnement et de la Maîtrise de l’énergie (Ademe), la Fnaim s’est appuyée sur sa Chambre des diagnostiqueurs immobiliers (CDI) pour analyser les DPE réalisés : 594 388 au premier trimestre, 704 745 au deuxième et 638 542 au troisième.

Cet outil d’aide à la décision s’adresse aux syndics de copropriétés, bailleurs sociaux… mais aussi aux « pouvoirs publics – gouvernement, parlementaires et élus locaux – pour établir, en collaboration avec les professionnels de l’immobilier, un plan de rénovation d’ampleur du parc immobilier, et notamment dans les secteurs où c’est le plus nécessaire », souligne Jean-Marc Torrollion, le président sortant de la Fnaim, dont le successeur est Loïc Cantin.

Rendre opposable le DPE collectif

La Fnaim milite pour une planification « efficace écologiquement et soutenable économiquement » de la rénovation thermique.

Cela passe par une contractualisation de l’éradication des logements très énergivores du parc collectif privé. « L’adoption d’un Plan pluriannuel de travaux (PPT), qui permet des économies d’énergie, doit entraîner automatiquement la suspension de l’indécence énergétique d’un logement individuel situé dans l’immeuble pendant les dix ans du PPT », suggère la fédération. Autre idée : rendre opposable le DPE collectif. « Un DPE collectif et opposable, de valeur supérieure à un DPE individuel, permettrait d’inciter les copropriétaires à s’engager dans un plan ambitieux de rénovation, tout en évitant de douloureux contentieux au sein même des copropriétés. »

La loi Climat et résilience de l’été 2021 a rendu incontournable le DPE. Depuis août 2022, les loyers des habitations étiquetées F ou G ne peuvent plus augmenter. Une interdiction de mise en location des biens classés G est prévue en 2025, des F en 2028 et des E en 2034.

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