La céramique est régulièrement magnifiée par les architectes. A des projets réalisés dans la pure tradition viennent se mêler des réinterprétations contemporaines et libres, en façade ou au sol. Parmi les tendances : la multiplication des teintes et des découpes proposées, ainsi que des finitions incluant désormais un rendu bois très acceptable, enfin ! Les dalles sont disponibles dans une grande amplitude d'épaisseurs (moyenne requise pour les sols, 20 mm) et les très grands formats dépassent 3 m de long en usage mural. Concernant la roche, l'évolution repose parfois sur l'exploitation d'une nouvelle carrière qui crée des opportunités inédites, ou sur les machines qui la façonnent. La jeune agence de Vincent Eschalier choisit régulièrement la pierre massive en façade.
Selon l'architecte, qui œuvre surtout à Paris, « le minéral répond à une idée de cohérence, autant en construction neuve qu'en réhabilitation. Mais il s'agit d'en faire un usage contemporain qui aboutisse à une géométrie de la façade dessinée ; ce que les machines 5D à découpe laser permettent aujourd'hui ». Et ce, avec un coût contenu. Le concepteur apprécie les différentes finitions de la pierre (brute, adoucie, bouchardée) et préfère sceller les pièces à la structure, pour un rendu plus net que l'agrafe. L'agence travaille actuellement à une expérimentation qui associera de fins panneaux de céramique à du béton ; le projet promet de jouer sur la confrontation de la transparence de la première et la compacité du second. A suivre.