CHANTIER Ain Echafaudage « parapluie » pour abbatiale

La restauration des toitures hautes de l'église abbatiale de Brou à Bourg-en-Bresse (Ain) passe par l'installation d'un échafaudage « parapluie » complexe qui poursuit un triple objectif : assurer classiquement la sécurité des personnes sur le chantier, abriter le bâtiment et les personnels pendant la dépose/repose de la toiture (couverture et charpente), alimenter le chantier pour la couverture, enfin participer par son propre poids et par la reprise des efforts dus au vent voire à la neige au chargement du bâtiment pour éviter d'éventuels désordres au niveau des voûtes d'un bâtiment du XVIe siècle.

« L'étude n'est pas tout, la réalisation est tout aussi importante », souligne Roland Rémondet, P-DG de Lyon Echafaudages SA qui a mis en oeuvre quelque 120 t de matériel en trois phases successives : la nef, le transept et le choeur. La croisée constitue en revanche une phase quasi permanente du chantier. Le « parapluie » épouse la forme de la toiture. Il est constitué d'une structure échafaudage multiniveaux, multidirectionnel de type Crab 25 de la société Entrepose avec tubes acier 48,3 et raccords (7 000 pour chaque phase) et d'une couverture tôles galvanisées et plaques translucides dont le sommet culmine à 37 m.

Son montage sur la croisée a requis un haut niveau technique. Les quatre appuis de la structure haute de 26 m forment un carré de 15 m de côté : la section d'appui est de seulement 1 m par 1 m avec reprise des efforts vers la maçonnerie dans les caniveaux à 9 m de hauteur. Les efforts résultants par pied sont de 3,7 t. Pour le choeur, la largeur du « parapluie » est de 18 m avec des parties verticales hautes de 10 m pour une longueur de rampants de 17 m et une pente de 160 %. Des planchers avancés organisés tous les 2 m permettent les travaux de couverture : la toiture à motifs se compose de tuiles vernissées en 24 nuances qui ont nécessité un véritable calepinage. « Impossible dans ce cas de recourir à la traditionnelle échelle du couvreur » explique Roland Rémondet. Ainsi, le savoir-faire des compagnons, assorti d'une formation continue, a permis de répondre à la complexité d'un chantier destiné à rendre à la toiture haute de l'abbatiale son aspect originel.

Maître d'ouvrage : ministère de la Culture, direction régionale des affaires culturelles, conservation régionale des monuments historiques de Lyon.

Maître d'oeuvre : Eric Pallot, architecte en chef des monuments historiques.

Entreprises : Barberot (maçonnerie), Richard (charpente), Toitures de Franche-Comté (couverture), Lyon échafaudages (échafaudage).

Coût total de la restauration : 20 millions de francs TTC.

Montant des travaux d'échafaudage : 2,965 millions de francs HT.

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