Le baromètre ArtiSanté BTP et paysage vient de publier les chiffres de son étude menée en janvier 2025 auprès d’un panel de plus de 3000 chefs d’entreprise artisanale du bâtiment. Pour sa 11e édition, l’enquête fait état d’une baisse relative du rythme de travail, mais d’une hausse de la charge administrative, source de stress. Même si 59 % des artisans se sentent assez voire très fatigués, 68 % d’entre eux affirment être totalement épanouis dans leur métier et 41 % se sont déclarés optimistes quant à l’activité de leur entreprise, preuve d’un enthousiasme en hausse malgré les difficultés.
Un rythme de travail en baisse mais toujours soutenu
Alors qu’en 2023, la 10e édition de l’enquête était marquée par un rythme de travail intense chez les dirigeants d’entreprise artisanale, il semblerait que pour 2024, certains aient décidé de lâcher du lest. 34 % d’entre eux ont déclaré avoir pris 5 semaines de congés, contre seulement 29 % l’année précédente. Ce point reste à relativiser car l’Iris-ST, responsable de l’étude, en partenariat avec la Capeb et la CNATP, n’a observé qu’une baisse de 2 points concernant le nombre de dirigeants admettant travailler régulièrement ou tous les week-ends (de 48 % à 46 %).
L’intensité du rythme de travail est à mettre en relation avec le poids important des tâches administratives, que ce soit dans la vie professionnelle comme personnelle des artisans. Quasiment la moitié d’entre eux (49 %) déclarent que l’administratif représente entre 26 % et 75 % de leur charge de travail, ce qui représente une hausse de 12 points par rapport à l’année précédente. Des données encourageantes ressortent toutefois : près de deux tiers des répondants à l’enquête ont affirmé se sentir suffisamment soutenus ou accompagnés dans la gestion de leur entreprise.
Plus d’optimisme malgré un contexte difficile
Le contexte politique et économique national tendu ou l’émergence de conflits armés ou douaniers à l’international auraient pu être la source d’un pessimisme ambiant au sein de la profession. Pourtant, 41 % des artisans se disent optimistes sur l’avenir de leur activité, contre 37 % qui affirment voir le verre à moitié vide. Ce relent d’espérance relatif – une augmentation de trois points comparé à 2023, après un net recul en 2022 – est à conjuguer avec un autre facteur : 43 % des dirigeants sondés ont vu leur activité progresser par rapport à l’année précédente. Parmi ceux dont la situation financière est plus difficile, 60 % ont évoqué le problème à un membre de leur famille, leur conjoint, un collègue ou une organisation professionnelle.