CLERMONT-FERRAND Trente bâtiments démolis pour 95 % de déchets recyclés

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PHOTO - RHO-MICHELIN

C’est un colossal chantier de démolition qui s’achève (1) sur l’ancien site Michelin de 14 ha où sera construit un hôpital (2). Le défi tient dans la démolition de trente bâtiments en recyclant 95 % des déchets. « On a beaucoup travaillé en amont », souligne Gilbert Mistrali, ingénieur général chargé de la conduite de l’opération du nouvel hôpital d’Estaing dont la réalisation s’effectue dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Elle suppose un recyclage optimal en démarche haute qualité environnementale.

Désamiantage. Préalable à l’appel d’offres, un audit déchets est réalisé alors qu’un document recensant les quantités de chaque type de déchets est joint au cahier des charges. Maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et groupement d’entreprises définissent ensuite le Schéma d’organisation et de gestion des déchets (Soged) qui prévoit la destination finale de chaque famille de déchets ; sa mise en œuvre (procédure et traçabilité) est suivie quotidiennement par la Socotec.

La démolition a débuté par le désamiantage. Compte tenu de la période de construction (des années 1920 aux années 1980) et de la destination des bâtiments, l’amiante est peu présente : principalement dans des dalles de sols (6 000 m2 sur 122 000 m2 de planchers) et de plafonds et dans des couvertures de toitures en fibrociment.

124 000 tonnes transforméesen granulats. Deuxième opération : la déconstruction sélective avec la dépose des boiseries, fenêtres, luminaires, ferrailles, etc., pour ne laisser que les carcasses attaquées par des pinces montées sur des pelleteuses. Jusqu’à huit engins ont travaillé simultanément. « Les deux bâtiments les plus importants devaient être démolis par implosion. Mais les entreprises ayant pris deux mois d’avance et Michelin ayant libéré prématurément la deuxième zone d’intervention, nous n’avons pas retenu cette option. Ce qui nous a permis de lisser les effectifs [une cinquantaine de personnes] sur la durée totale du chantier », poursuit Gilbert Mistrali.

Les 35 m de haut d’un des bâtiments nécessitent le recours à une pince de 40 m. Au fur et à mesure, les bétons et leurs ferrailles sont triés. Des concasseuses traitent les premiers : 124 000 t transformées en granulats de 0/30 à 0/80 utilisés pour les chaussées internes et les remblais.

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