La commande du client était minimaliste : rénover une clôture complètement décrépite pour transformer une bande de terrain de 1,30 m de profondeur, en jardin ouvert sur une étroite rue d’un quartier résidentiel très dense de Tokyo. Selon l’angle d’observation, la clôture paraît transparente, translucide ou presque opaque. Elle doit apporter de la lumière dans la maison et en protéger l’intimité au moyen d’un double-rideau de métal déployé et de fleurs. Son déroulé sinueux sur une longueur de 10 m est perçu comme la nouvelle façade de la maison. Des plis et replis lui confèrent une certaine profondeur, alors que l’épaisseur de métal déployé, ne dépasse pas 1,6 mm. Cette succession de plans à 90° permet à la clôture d’être quasiment auto stable. De plus, les surfaces ponctuelles de grille inclinées vers l’intérieur sont soudées aux éléments verticaux pour former un ensemble rigide. Cette géométrie complexe a été mise au point sur maquette. Un prémontage et une préfabrication partielle ont été réalisés en atelier. Il s’agit d’une construction ancrée dans le sol par des blocs de fondation de 18 cm x 45 cm. Une lisse basse de cornières métalliques (30 x 30 mm et 3,2 mm d’épaisseur) inscrit l’emprise de la palissade sur le sol. Tous les composants verticaux sont solidement boulonnés à ce socle. La structure porteuse procède de deux registres différents. Un premier cadre métallique (plat d’acier de 3 mm d’épaisseur) couvre les méandres de la grille de métal déployé et redescend pour former deux potelets. Le second est constitué des deux portiques encadrant les entrées et des châssis en bois entourant une série de neuf lucarnes rectangulaires, positionnées à l’horizontale ou à la verticale. Le bois est huilé pour résister aux intempéries. De même, les lés de métal déployé sont protégés par une résine uréthane de couleur blanche.














