A sa sortie de l'Elysée où il rencontrait le président de la République dans le cadre des négociations sur la réforme du Code du travail le 23 mai dernier, François Asselin président de la Confédération des PME (CPME) avait affirmé qu'Emmanuel Macron comptait organiser un « moratoire » sur l’application du compte pénibilité, dont les critères seraient « renégociés avec les partenaires sociaux ». L’U2P (artisans) avait elle conclu de son entretien que le président comptait simplement "faire évoluer le dispositif".
Mardi 31 mai, le Premier ministre, Edouard Philippe a précisé la position du gouvernement. Interrogé sur France 2, il a indiqué vouloir simplifier le dispositif d'ici à "la fin de l'année". "Notre objectif, c'est de dire: nous avons jusqu'à la fin de l'année pour discuter et pour essayer de mettre en oeuvre un dispositif plus simple", a annoncé le Premier ministre, qui a fustigé la "complexité redoutable" du compte. Mais il ne s'agit "en aucun cas de revenir sur le principe et en aucun cas de revenir sur les droits qui sont acquis". "Il n'est pas question de revenir sur une mesure qui est constitutive d'une justice sociale à laquelle nous sommes attachés", a-t-il martelé.