L'annonce récente de l'abandon par l'Etat du projet A58 laisse entier, aux yeux des dirigeants de la société autoroutière Escota, le problème de l'avenir des déplacements dans cette partie de la région Paca. « Nous allons nous préparer à gérer la saturation de l'A8 pendant de longues années, compte tenu que dix à quinze ans au moins seront nécessaires, lorsque la décision sera prise, pour réaliser une infrastructure nouvelle sur la Côte d'Azur », explique le nouveau président d'Escota, François Leblond.
Progression du trafic
Compte tenu de la progression du trafic (+ 6 % en 1999 sur l'ensemble du réseau), Escota situe la saturation de l'A8 dans sa zone périurbaine à l'horizon 2004 et étudie d'ores et déjà les possibilités de contrôle ou fermeture temporaire d'accès à certaines heures...
En ce qui concerne les investissements, Escota, après la réalisation de l'A51, a bouclé l'essentiel de son programme de construction dans le cadre du contrat de Plan. Cette année, 485 millions de francs seront engagés sur divers chantiers : nouvel échangeur sur l'A57 à Carnoules (44 millions de francs), poursuite de l'échangeur de Mougins (33 millions), poursuite de l'aménagement de l'A8 dans le Var (55 millions), amélioration des systèmes d'aide à l'exploitation (64 millions) et travaux d'entretien et de réparation (136 millions).
Avec 14 milliards de francs d'endettement (et 7,5 milliards de charges différées à résorber avant la fin de la concession), Escota, comme les autres sociétés autoroutières, est aussi en attente de l'aboutissement de la réforme du secteur et du régime de la TVA, en sachant que sa situation, de ce point de vue, ne pourra s'améliorer que dans le long terme.
PHOTO : Le réaménagement de l'échangeur de Mougins (33 millions de francs) va se poursuivre.
