Le conseil général de Côte-d'Or a mené, le 19 mars, une opération spectaculaire de ripage du pont de la départementale 976, qui franchit la nouvelle ligne ferroviaire de desserte de la plate-forme multimodale de Pagny. L'entreprise dijonnaise SNCTP a construit l'ouvrage en béton armé, réalisé sous maîtrise d'oeuvre de Seralp Infrastructure (Lyon), sur un radier de guidage, parallèlement à la route.
Le pont a été mis en place en 7 h par glissement, depuis son site de construction jusqu'à l'emplacement définitif.
La technique d'autoripage s'est imposée en raison de la nature du sol qui aurait pu s'affaisser sous le poids des longues poutres habituellement utilisées lors d'opérations de ce type.
Cette technique, brevetée par JMB Méthodes (Le Bourget) et fréquemment utilisée pour des opérations ferroviaires, consiste à faire glisser l'ouvrage sur le sol enduit de bentonite, un mélange d'argile et d'eau à vertu très lubrifiante.
Le pont se déplace à raison de 6 mètres par heure
A l'aide de deux vérins de 1 000 tonnes et de câbles de guidage, le pont se déplace à raison de 6 mètres par heure.
Malgré un surcoût d'environ 30 %, le conseil général a également retenu cette solution afin d'éviter une interruption de la circulation pendant la construction du pont.
Le maître d'ouvrage considère, toutefois, que la facture globale n'excède pas la mise en place d'une déviation de 15 km qui aurait été nécessaire durant les quatre mois du chantier. La circulation a été interrompue une semaine seulement, le temps de préparer, puis de finaliser l'opération de ripage.