En janvier 2016 sera livré le Grand Stade de Lyon, cinq mois avant l’Euro organisé en France. Ce nouvel équipement d’une capacité de 58 000 spectateurs accueillera six matchs de la compétition de football. Aujourd’hui, le chantier bat son plein. Plus de mille personnes s’activent sur la construction du plus grand stade neuf de France.
A l’est de Lyon, sur la commune de Décines, le stade constituera l’élément central d’un ensemble regroupant les bureaux du siège de l’Olympique lyonnais (OL), une boutique OL, un musée, des espaces de restauration ainsi qu’un centre d’entraînement de l’équipe professionnelle (cinq terrains et un demi-terrain couvert), un parvis de 1 km de circonférence (34 000 m²) entourant le stade et près de 6 700 places de stationnement, dont 1 600 dans deux niveaux couverts sous le parvis. Par la suite, des hôtels, un centre de loisirs et des immeubles de bureaux devraient compléter ces équipements.
Le projet, qui repose sur des financements 100 % privés, a été conçu par l’agence d’architecture américaine Populous, spécialisée dans les infrastructures sportives, avec l’urbaniste Intens-Cité. Un marché en conception-construction, de 293 millions d’euros, a été conclu a posteriori entre le maître d’ouvrage Foncière du Montout, filiale de l’OL, et Vinci Construction France. « Pour mener à bien ce projet d’exception, les équipes du groupe Vinci se sont organisées en créant une société en nom collectif dédiée à cet ouvrage, dénommée Stade de Lyon Construction (SDLC) », explique Jean-Paul Delpérié, directeur grands projets de Vinci Construction France et directeur général de la nouvelle société.
Industrialisation et coactivité
SDLC représente Vinci Construction France et ses filiales régionales - Chantiers Modernes Rhône-Alpes, Dumez Rhône-Alpes, GTM Bâtiment et Génie civil Lyon, GTM TP Lyon, Lamy, Pitance, VCF Lyon - ainsi qu’une entreprise locale, Fontanel. Avec l’ordre de service de démarrage des travaux délivré le 29 juillet 2013 a commencé une course contre la montre pour livrer l’ouvrage fin janvier 2016. Les 40 hectares de terrassement avaient été réalisés auparavant. L’une après l’autre, 11 grues à tour ont été installées autour de la future enceinte, à l’endroit du parvis.
« La principale difficulté du Grand Stade, c’est le délai », estime Yann Nicolas, directeur de projet. Ce qui a conduit Vinci à privilégier les solutions industrialisées et à organiser les tâches pour favoriser une importante coactivité. La structure du stade, construit en zone de sismicité 2 (faible), consiste en 12 noyaux périphériques en béton très ferraillé portant la couverture et les trois volées de gradins et abritant les différents locaux : sanitaires, loges, salons, salle de presse, espaces de restauration… Une savante répartition entre les ouvrages coulés en place et ceux préfabriqués sur site ou en usine permet d’optimiser la logistique et le calendrier du chantier. Le gros œuvre sera achevé avant la fin de l’année 2014, les façades et la toiture mi-2015. Portée par une charpente métallique tubulaire, la couverture sera constituée de polycarbonate transparent côté intérieur, au-dessus des tribunes, puis de bacs acier doublés de tôle perforée acoustique en partie centrale, et enfin de toile tendue en périphérie extérieure. Les bétons bruts des façades s’animeront au gré des éclairages de couleur.
