Culture Budget 1999 : du mieux pour les musées

-En augmentation de 3,5 % avec 15,07 milliards, le budget annonce une reprise des équipements culturels. -Après des années de vaches maigres, les musées régionaux contrôlés et classés devraient en bénéficier.

Avec un budget « consolidé » en 1999 après la « reconstruction » de 1998, le ministère de la Culture pourra poursuivre ou lancer quelques nouveaux chantiers. Du côté des musées nationaux, le quasi achèvement du Grand Louvre laisse place à de nouveaux projets comme l'Orangerie (28 millions de francs), les Arts Premiers (62 millions), l'Institut national d'histoire de l'art à Vivienne-Richelieu (40 millions) ; il permet aussi de poursuivre Versailles, de terminer Guimet, et de commencer à restructurer Orsay (18 millions). De même, avec 116,5 millions, les subventions de l'Etat aux musées classés et contrôlés augmentent sensiblement et permettront de poursuivre le musée Matisse du Cateau-Cambrésis (13 millions), de lancer Gadagne à Lyon (15 millions), de mettre Albi (5 millions) et le projet Portzamparc à Rennes (10 millions) sur les rails. D'autres projets (Nice, Biot, Pau, Compiègne...) pourraient même sortir des cartons et donner lieu à des concours stimulants.

Le poids du Grands Palais

Du côté de l'architecture et du patrimoine, les écoles d'architecture reçoivent 55 millions, comme l'an dernier, pour poursuivre leur réhabilitation et concrétiser la carte scolaire d'Ile-de-France. Enfin, la Cité de l'architecture de Chaillot est lancée, et la nouvelle direction de l'architecture et du patrimoine cherche un immeuble pour se regrouper, en attendant la construction de l'immeuble des Bons Enfants. Quant aux crédits du patrimoine monumental, ils augmentent peu, et les travaux de consolidation du Grand Palais (217 millions) vont peser lourd. En revanche, les 35 millions accordés aux secteurs sauvegardés peuvent susciter des effets déclencheurs dans les villes historiques, où une enquête va être lancée pour évaluer les possibilités d'étendre la procédure. Le projet des Archives de Reims est mis en sommeil dans l'attente des conclusions du rapport Belaval, mais des fonds sont débloqués pour restructurer le Caran.

Enfin, une salle symphonique « qui manque à Paris » doit être mise à l'étude. Elle pourrait s'inscrire dans le plan d'investissement décennal pour les grands projets de l'Etat mis à l'étude par le ministre de la Culture.

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