Ce lundi 11 octobre, à Ventavon, dans les Hautes-Alpes, l’arrivée des premières batteries et leur insertion dans les armoires marquent le début de l’expérimentation menée jusqu’en juin 2022 par RTE.
Baptisée Ringo, elle a pour but d’affiner la gestion des flux de l’électricité d’origine renouvelable grâce à un système de pilotage à distance des batteries fonctionnant avec des automates et des capteurs récoltant les données en temps réel.
Cette étape signe la fin des travaux engagés deux ans plus tôt par RTE pour réhabiliter et sécuriser le site autrefois occupé par une centrale hydro-électrique, installer les transformateurs et les 77 armoires, qui accueilleront au total 4 300 batteries, puis opérer le raccordement au réseau.
D’une capacité de stockage de 10 mégawatts, ces batteries ont vocation à stocker le surplus d’électricité en cas de risque de saturation du réseau et de la déstocker à une période plus favorable, évitant la construction de nouvelles lignes électriques ou la perte de l’électricité renouvelable.
80 millions d’euros investis
RTE mènera les mêmes essais techniques sur deux autres sitesà Vingeanne (Côte d’Or) et à Bellac (Haute-Vienne). Une fois tous connectés au réseau haute tension, les trois fonctionneront en simultané. Ce qui constitue une première mondiale à cette échelle.
Pour RTE, qui a investi au total 80 millions d’euros, l’enjeu est aussi de tester des technologies. Ainsi, dans les Hautes-Alpes, l’opérateur a mis en place des batteries « Lithium Métal Polymère » (LMP), conçues et produites par Blue Solutions. Elles se caractérisent notamment par leur résistance à la chaleur sans recours à la climatisation et une grande densité énergétique. En Côte-d’Or, elle a installé des batteries produites par Nidec. En Haute-Vienne, elles ont été fabriquées par Schneider Electric. Une manière de mettre en lumière un savoir-faire industriel.
