Débat entre le maire d'Annecy et l'architecte Christian de Portzamparc

Sur le site pentu de la partie basse de la montagne du Semnoz, face au lac d'Annecy et au bord de la vieille ville, une opération immobilière incluant logements, hôtel et un établissement pour personnes âgées dépendantes devrait prochainement s'élever au milieu d'un parc. Occupé par l'hôpital général dont la démolition est entérinée, ce terrain de six hectares, qui devrait être acheté à l'état par le promoteur toulousain Monné Decroix, et qui est actuellement entouré de voies au trafic important, constituera l'une des entrées principales de la ville. Le projet de l'Atelier Christian de Portzamparc privilégie les échappées lointaines sur le paysage et se compose d'immeubles répartis dans un parc public de deux hectares, favorisant la circulation des piétons et des cyclistes. Trois grands plateaux s'installent dans la pente, structurant une grande traversée publique avec un dispositif d'allées. L'architecture des bâtiments se découpe en trois tiers avec, en partie basse, un socle en béton incluant parkings et jardins privatifs, en partie haute, une toiture habitée, et dans l'entre-deux, le corps de l'immeuble. Pour le maire, Jean-Luc Rigaut, le projet constitue un enjeu urbain important pour le développement de cette partie sud de la ville, par laquelle on arrive de Lyon, et offre la possibilité de prolonger la promenade autour du lac.