Délais de paiement : les négociants satisfaits de l'application des accords dérogatoires

I+C vient de livrer les résultats d'une étude commandée par la confédération française du commerce interentreprises (CGI) sur l'application de la réduction des délais de paiement dans le commerce interentreprises, deux ans après l'entrée en vigueur des accords dérogatoires.

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Solutions adoptées

Riche d'enseignements, cette étude révèle que 85% des négociants concernés par les 5 accords dérogatoires n'ont pas rencontré de difficultés pour respecter les délais de paiement convenus avec leurs fournisseurs. Et ce, avant tout grâce à une politique de rationalisation de leurs stocks, solution mise en place par 60% des négociants interrogés.

Délais respectés

Même satisfecit du côté de leur aval, puisqu'ils estiment que 92% de leurs clients ont bien respecté les délais prévus dans les accords. Sachant que les 8% qui ne les respectent pas le justifient par des difficultés de trésorerie (75%), des retards du point de départ de la facturation (49%), ou encore des incidents et litiges (44%). Quant à ceux qui n'apportent aucune justification (20%), il s'agit essentiellement des collectivités locales, de l'Etat et des sociétés avec participation de l'Etat.

Interrogés sur la réduction progressive des délais de paiement, plus de la moitié des établissements du négoce s'en déclarent satisfaits (54%). Sachant qu'au 1er janvier prochain, un nouveau palier est franchi avec des délais de paiement à 50 jours fin de mois. Une nouvelle étape qui inquiète tout de même les professionnels, bien conscients que plus l'entonnoir se rétrécit, plus il y a d'artisans concernés. Lesquels ne sont pas toujours sensibilisés à ces problématiques financières. 56% des négociants se déclarent d'ailleurs pessimistes sur la capacité de leurs clients à se conformer au délai légal de 45 jours fin de mois au 1er janvier 2012. Un délai que pourtant ils plébiscitent, 94% souhaitant son application. A l'instar de Roland Mongin, délégué général de la FGME, qui réfute l'idée d'un moratoire. « Nous devons maintenant aller jusqu'au bout, explique-t-il. La LME nous a ouvert de bonnes perspectives ; elle a permis aux entreprises de se repositionner par rapport à la gestion des stocks, par rapport au suivi client. Elle a modifié un paysage et des réflexes commerciaux. Un moratoire équivaudrait à gâcher tous ces efforts. » Bernard Manhes, le président du la CGI a également réaffirmé son souhait de sortir du dispositif des accords dérogatoires au 1er janvier 2012, « sans aménagement ».

Contrôles accrus

L'enquête d'I+C a également permis d'évaluer les contrôles effectués par la DGCCRF sur la bonne application de ces réductions de délais de paiement. Ainsi, 44% des établissements du négoce ont fait l'objet d'un contrôle par les services des fraudes. Des contrôles qui auraient essentiellement portés sur leurs rapports avec les fournisseurs, et n'auraient guère donné lieu à verbalisation. Toutefois, les entreprises commenceraient à être également contrôlées sur les délais de paiement pratiqués avec leur aval.

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