Le contexte
Bien que le permis de construire date d’avant la mise en place de la RT 2012, les objectifs de qualité environnementale, d’usage et de performance énergétique, sont de haut niveau, notamment parce que les logements seront labellisés Qualitel . Trois autres contraintes guident les concepteurs : un budget serré, des bâtiments implantés en secteur classé - ce qui exclut l’isolation par l’extérieur - et la volonté de l’architecte d’avoir des aménagements réversibles en cas de changement d’affectation. Résultat : des choix de matériaux et de solutions économiques qui ont fait leurs preuves en filière sèche. Ce qui n’empêche pas l’expérimentation : « Nous sommes dans une région agricole qui a créé une chanvrière. J’ai donc demandé qu’on utilise un peu de laine de chanvre pour isoler une partie des combles », explique Philippe Rouveau, l’architecte du projet.
La mise en œuvre
Pour répondre à ces contraintes, les entreprises font des choix techniques simples et qualitatifs : isolation par l’intérieur avec de la laine minérale et cloisonnements en plaques de plâtre, sols PVC souples, peinture NF environnement… Pour autant, la mise en œuvre peut parfois s’avérer complexe dans les parties rénovées. Ainsi, le peintre a parfois rencontré des difficultés dans les cages d’escaliers : « Nous avions prévu d’appliquer une toile de verre avant de peindre, mais le support est humide. On a pensé à une peinture à la chaux, mais ce n’est pas satisfaisant. Il faut parvenir à éliminer cette humidité avant. » Un problème pour le moment non résolu. Le menuisier a la charge de remplacer l’ensemble des menuiseries extérieures et intérieures. Son problème ? La préparation des tableaux de fenêtres de façon à assurer l’étanchéité à l’air à l’interface maçonnerie/menuiserie : « Nous avons travaillé en amont avec le maçon afin que la pose se déroule correctement. » Indispensable pour une pose dans les règles de l’art, avec joint Compribande et silicone.
L’organisation
De nombreuses entreprises interviennent sur ce chantier quasiment en même temps, ce qui implique une bonne coordination. En général, elles s’organisent de manière à réaliser les travaux étage par étage, avec trois à quatre compagnons par entreprise. D’abord le menuisier, ensuite le plaquiste avec l’électricien et le plombier. Puis le peintre pour les finitions (sols et peintures) et le carreleur (salles de bains et cuisines). Cela n’empêche pas quelques télescopages !




