La CCI d’Amiens entreprend de renouveler l’offre foncière pour les entreprises aux entrées de l’agglomération et à 20 km autour. Toutes les zones se situent en bordure d’autoroute. A l’ouest, démarre l’immense projet Borealia (650 ha) qui associera 1 600 logements en fond de vallée et plusieurs espaces de travail (200 ha). Installé sur les marais et les collines boisées de cinq communes, il est l’œuvre d’Archipel, qui a ménagé de larges cônes de vision sur la ville historique. Suivant le schéma directeur, le plateau accueillera usines et plateformes logistiques près de l’A16 cachée par un épais rideau d’arbres. Les pentes sont réservées aux artisans, laboratoires et services dans des lots de petite taille au cahier des charges très strict. Un quartier hôtelier est prévu. Les travaux démarrent cet été par le préverdissement, près du stade.
A l’est, 90 ha vont être aménagés en continuité de la ZAC Jules-Verne (9,5 millions d’euros). La CCI négocie une seconde extension à terme, sur une centaine d’hectares. Le schéma directeur confié à Thomas Richez connaît un vif succès avec les bâtiments tertiaires en vitrine, en balcon sur l’autoroute A29 et un cahier des charges imposant une « unité d’allure qui plaît aux PME cherchant à créer leur patrimoine immobilier, l’esthétique est, à leur avis, un bon investissement », assure le chargé d’opération à la CCI, Daniel Gay.
Au nord, un pôle logistique supplémentaire de 150 ha est en cours. Enclavée au cœur de la ville historique, la zone de Montières entame sa requalification à petits pas (200 ha). « Elle doit être aérée, modernisée, truffée de logements et servir de courroie de transmission d’Etouvie vers le centre », expose le directeur du développement économique Hugues Verrier. Après l’éclairage public et la voirie, est prévue une nouvelle voie de dégagement vers l’ouest en 2007. Une étude de définition est en cours sur la partie longeant la Somme. Il s’agit de reconquérir les friches en y installant des lofts et du tertiaire. Mais l’évolution sera lente et complexe car les usines en activité occupent de vastes espaces, laissant peu de marge de manœuvre pour fluidifier les divers éléments du puzzle.
