A Dijon (Côte-d'Or), la friche de 4,5 ha de l'ancien faubourg des tanneurs va reprendre vie grâce à l'implantation de l'écoquartier Bruges 2. Porté par Linkcity, il est baptisé ainsi pour la présence de brique et le rapport à l'eau, qui évoquent la ville belge. Sont prévus la réouverture des canaux de Guise et l'aménagement d'un accès à l'Ouche, dont le lit sera élargi afin de limiter les risques d'inondation.
La première phase de 380 logements (16 000 m2 ) est conçue par les trois agences Plages Arrière Architectes, Associer (urbaniste) et Mayot & Toussaint (paysagiste). Initiée en 2018, elle a été retardée puis amendée par la pandémie de Covid et la crise immobilière, en concertation avec la Ville. Ainsi, la résidence prévue pour des seniors « a été abandonnée, car le marché est saturé aujourd'hui », justifie Harald Hoff, directeur régional de Linkcity. A sa place, une résidence familiale (investisseur Swiss Life Asset Managers) réunira 103 appartements du T2 au T4 selon le concept Neoz de Linkcity : « Espaces communs (coworking, grande cuisine, chambre d'amis privatisable…) et services par un community manager qui organisera des activités selon les besoins des occupants », détaille Harald Hoff.
A proximité, l'ESH Axentia va acquérir un immeuble de 177 logements pour étudiants géré par Fac-Habitat. D'autres habitations seront réalisées par Grand Dijon Habitat (24 logements à loyers modérés), CDC Habitat (47 intermédiaires) et Voisin Immobilier (28 en accession à la propriété). Les travaux d'aménagement sont assurés par le groupement Colas, Pennequin et Est Ouvrages, tandis que Bouygues Bâtiment Nord-Est se charge du gros œuvre. La livraison de la première phase est annoncée entre mars et juin 2027 avant le lancement prévu d'une seconde de taille équivalente.
Modélisé sur les températures de 2050
Le projet se veut pilote dans la lutte contre les îlots de chaleur urbains. En collaboration avec l'université Bourgogne Europe et le Centre d'excellence en efficacité énergétique (C3E), Linkcity l'a modélisé en fonction des températures attendues à l'horizon 2050. Il en résultera la création d'un parc et d'une zone maraîchère pour un total de 11 000 m², des matériaux réfléchissants et des ouvertures du bâti aux vents dominants pour un refroidissement naturel.
