La réparation du viaduc Kennedy, en 2003-2004 à Dijon, illustrera la montée en puissance de nouvelles pathologies des ouvrages d'art. Une inspection du laboratoire des ponts et chaussées d'Autun a révélé une fissuration des caissons traversés par les câbles de précontrainte, au niveau des joints des voussoirs. La ville de Dijon, maître d'ouvrage, a demandé de recalculer l'ouvrage afin d'affiner son diagnostic relatif à une résistance trop faible.
Retrouver des réflexes de bon sens
Les investigations vont se poursuivre sur le second tablier, avant le lancement de l'étude de faisabilité et la définition des choix techniques.
Ce projet a retenu l'attention des professionnels régionaux réunis par la fédération régionale des travaux publics, le 26 novembre à Dijon lors d'une rencontre consacrée aux techniques de réparation des ouvrages d'art. « L'évolution des techniques avec les ouvrages mixtes acier-béton, le béton précontraint, les bétons à fibres, etc., et la productivité des chantiers conduisent aujourd'hui à l'apparition des nouvelles pathologies, souvent dues à des réactions chimiques : gonflements, corrosion des câbles de précontraintes, sensibilité au gel et problèmes d'étanchéité », a expliqué à cette occasion, Jean-Claude Wendling, ingénieur au LRPC d'Autun. « Il y a vingt ans, on a conçu des ouvrages sans forcément penser à leur entretien », constatait de son côté Jean-Louis Hélary, directeur régional de l'équipement, invitant les maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre à retrouver quelques « réflexes de bon sens », comme les visites régulières des équipements.
PHOTO :
Une inspection a révélé une fissuration des caissons traversés par les câbles de précontrainte, au niveau des joints des voussoirs.