Pour résoudre la question de la requalification des stations touristiques, le GIP Littoral aquitain a retenu fin 2013 le groupement conduit par le bureau d’études Interland avec pour mission de proposer en 2015 les projets d’aménagement et de positionnement touristiques les plus adaptés à trois sites tests : Audenge (Gironde), Bidart (Pyrénées-Atlantiques), et Mimizan (Landes). Interland doit produire un cadre de référence pour l’intégralité du littoral aquitain. « Il s’agit de répondre à différentes problématiques : libérer la frange littorale d’une logique équipementière, formuler une offre complémentaire à la plage tout en allégeant la pression, donner à ces espaces la possibilité de s’adapter à des usages successifs avec des niveaux d’intensité qui varient au cours de l’année. A Bidart, notamment, la population passe de 6 000 à plus de 20 000 habitants l’été », explique Franck Hulliard, directeur associé d’Interland.
Les trois sites tests illustrent chacun les spécificités de la côte. Audenge, située sur le bassin d’Arcachon, est une station très préservée du fait de la présence sur son territoire du domaine de Certes-Graveyron, acquis par le conservatoire du littoral. Mais c’est aussi un territoire de report de l’agglomération bordelaise. Mimizan est une station développée dans les années 1970 dans le cadre de la Mission interministérielle d’aménagement et de côte aquitaine (Miaca) qui a besoin de se régénérer. Pour Bidart, l’ambition est de faire de la vallée de l’Uhabia le support d’un réseau d’équipements et de services à destination des touristes tout comme des résidents.
Un schéma d’aménagement cohérent
Le programme s’inscrit dans la continuité de l’action de la Miaca, qui a dessiné entre les années 1970 et 1980 les stations aquitaines. « L’objectif était de multiplier par trois la capacité d’accueil pour capter les touristes qui se rendaient en Espagne. Au final, il faut retenir qu’en mettant en œuvre un schéma d’aménagement cohérent, la Miaca a permis au littoral aquitain de se préserver d’atteintes et de désordres irréversibles qui ont touché d’autres littoraux français », rappelle Nicolas Castay. Reste que ces stations ont vieilli. D’où l’enjeu des réponses apportées par Interland.
