Bien mais peut mieux faire. Voilà en substance la position du Syndicat de l'éclairage sur l'arrêté du 25 janvier 2013 "relatif à l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels afin de limiter les nuisances lumineuses et les consommations d’énergie".
"Ce texte a le mérite d’inciter les gestionnaires des bâtiments à s’intéresser à la qualité de leurs installations d’éclairage, afin d’en limiter l’impact sur l’environnement et la facture d’électricité", reconnaît le Syndicat. "Mais ce texte est toujours incomplet".
Impact surestimé la nuit
Le Syndicat de l’éclairage considère tout d'abrd que les chiffres avancés par le ministère de l'Ecologie sont "surévalués". Selon le ministère, cette mesure permettrait d’économiser 2 TWh par an, mais seulement 0,5 TWh selon les chiffrages du Syndicat qui juge "regrettable que cet arrêté ne traite pas les consommations d’énergie pour l’éclairage pendant les heures d’activité qu’il fasse jour ou nuit (soit au moins 90 % de ces consommations)".
Or, le potentiel d’économies d’énergie en éclairage est estimé non pas à 2TWh mais bien à 16 TWh au total. "Il faut donc avoir davantage d’ambition si l’on veut réduire significativement ces consommations d’énergie", estime le Syndicat.
Pour l’industrie de l’éclairage, la seule façon pertinente de s’assurer de l’application de cet arrêté est d’inciter au recours à des systèmes intelligents qui prennent en compte le fonctionnement des installations d’éclairage sur 24 heures. Le Syndicat de l’éclairage reste également "résolument optimiste" quant à l’installation de produits performants (luminaires efficaces, notamment à LED, et systèmes de gestion) puisque rappelle-t-il, Delphine Batho a annoncé vouloir « promouvoir ces technologies », notamment en « [rendant] éligible les technologies d’efficacité énergétique active aux dispositifs incitatifs qui seront inclus dans le projet de décret pour la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires ».
Compléter l'arrêté
Et le Syndicat de l'éclairage de lancer cet avertissement : "le pire, pour les entreprises, commerces et gestionnaires de bâtiments (publics et privés), serait d’investir aujourd’hui dans des équipements simplistes d’allumage/extinction. Ils risqueraient de devoir les remplacer par d’autres plus complets et plus performants, capables de piloter efficacement l’éclairage de jour comme de nuit".
Avant de conclure : "Il est donc d’autant plus important que le futur décret pour la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires complète cet arrêté et s’applique dans la foulée."