EMALEC, maintenance, 150 salariés à Saint-Genis-les-Ollières (Rhône) Chef d’orchestre de la maintenance

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«Quand la vitrine d’un magasin de l’un de nos clients est cassée à 2 h du matin, nous intervenons immédiatement pour sécuriser le lieu, mettre un plaquage, et on fait appel à un gardien pour surveiller le site. » En un peu moins de dix ans, Emalec s’est imposée comme l’un des leaders français de la maintenance multitechnique, multisite.

Avec ses cent vingt techniciens dans toute la France et sa hot line ouverte 24 heures sur 24, sept jours sur sept, l’entreprise prend en charge l’ensemble des lots techniques, électricité, chauffage, climatisation, serrurerie… Parfois, elle se voit confier la maîtrise d’ouvrage déléguée, chiffre et suit les travaux d’extension ou de rénovation de locaux, gère les autres cotraitants, bureaux de contrôle et ascensoristes notamment. Cette prise en charge globale peut aller jusqu’à la gestion de sinistres auprès des assureurs, le suivi des immobilisations et des investissements, le chiffrage de budget à cinq ans. Selon son président, Jean Jullien (52 ans), « elle peut faire économiser 30 % à 40 % de la facture de maintenance ».

Emalec gère 100 000 interventions par an dans toute la France. En 2006, son chiffre d’affaires a bondi de 60 % à 16,5 millions d’euros. Depuis 2004, ses effectifs ont crû de moitié : l’entreprise emploie 150 salariés. Elle a été retenue en 2005 et 2006 comme gazelle, par le ministère des PME. La clé du succès : le service. « Nous avons apporté dans le domaine de la maintenance une culture industrielle, d’esprit anglo-saxon », analyse Jean Jullien, qui a fondé la société en 1999 avec Jean-Pierre Chalencon (54 ans) et deux autres chargés d’affaires, Michel Bozzarelli et Antoine Queiros. La moitié des effectifs du siège se consacre au recrutement, à l’accompagnement des techniciens, au contrôle. Les nouveaux embauchés suivent un stage d’intégration dans le centre de formation interne. Dotés d’un véhicule d’outillage équipé d’un GPS, ils travaillent ensuite à partir de leur domicile.

Croissance externe. Toute intervention est tracée. Un logiciel a été développé en interne sur la base d’un cahier des charges établi par Jean Jullien. « Chez Sephora, nous gérons tout de A à Z depuis deux ans, uniquement par transfert informatique, relève Jean-Pierre Chalencon, directeur général délégué. Emalec tient à cette ‘‘transparence totale’’ ; chaque client a accès en permanence par Internet à un portail personnalisé. » La réussite d’Emalec repose également sur un magasin et un stock de pièces centralisés. « Nous avons 600 000 euros de stock, plus de 20 000 références pour répondre à tous les besoins de dépannage », note Jean Jullien.

Après s’être développé en France, en Suisse, en Belgique et au Luxembourg, Emalec prévoit d’élargir sa zone d’intervention à l’Espagne et à l’Italie dès la fin de l’année. Chaque filiale partagera le même outil informatique pour assurer une continuité du service à ses clients expatriés. Son développement passe aussi par des opérations de croissance externe ciblées sur de nouvelles compétences. Une première vient d’être réalisée, avec le rachat en 2007 du grenoblois Fitelec (3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires) spécialisé dans la maintenance des stations-service. Ses trente-cinq salariés effectueront un stage d’intégration au centre de Saint-Genis-les-Ollières pour s’imprégner de la nouvelle culture d’entreprise.

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