Le gestionnaire d'actifs canadien Brookfield a pris le 27 décembre une participation majoritaire dans le fournisseur français d'énergies renouvelables Neoen, a annoncé ce dernier dans un communiqué de presse.
Brookfield, qui exploite la plateforme d'énergies renouvelables Brookfield Renewable Partners, a acquis 53,12 % de son capital, et déposera « dans les prochains jours » un projet d'offre publique d'achat des titres restants auprès de l'Autorité des marchés financiers.
Le gestionnaire d'actifs avait fait part fin mai de son intention de racheter Neoen, dont la capitalisation boursière dépasse 6 Mds€, selon des données de Bloomberg.
Présente dans 16 pays
L'entreprise française, créée en 2008 et « rentable depuis 2011 » selon son PDG Xavier Barbaro, est un spécialiste des énergies renouvelables qui a progressivement bâti une présence dans 16 pays, à commencer par l'Australie, la France et la Finlande. Ses capacités en opération ou en construction atteignent 8,7 gigawatts, indique-t-elle.
« Partageant la même vision d'une énergie propre, compétitive et produite localement, nous nous réjouissons de construire avec Brookfield un avenir aux possibilités de croissance infinies pour Neoen », a réagi Xavier Barbaro, cité dans le communiqué.
Le contrôle de l'entreprise était jusqu'à aujourd'hui dévolu à Impala, la société de l'homme d'affaires Jacques Veyrat, qui détenait 42,14 % de son capital.
Neoen, coté à Paris depuis 2018 et intégré à l'indice SBF 120, pourrait sortir de la cote parisienne si Brookfield parvient à obtenir plus de 90 % de son capital et de ses droits de vote à l'issue de l'offre publique d'achat, qui se fera « au prix de 39,85 € par action ».
La société française n'est pas le premier fournisseur d'énergies renouvelables à se voir acheter dernièrement. Mi-mars, le fonds d'investissement américain KKR a lancé une OPA sur l'exploitant allemand de parcs éoliens et solaires Encavis, pour un montant (2,8 Mds€) largement supérieur à sa valeur en Bourse.