Environnement : une calculette CO2 pour le béton prêt à l’emploi

Avec le développement des bâtiments à basse consommation, la part des émissions de gaz carbonique (CO2) liée à la construction de l'ouvrage s'accroît par rapport à celle liée à son exploitation. Il est donc plus que jamais temps d'optimiser les rejets sur cette phase.

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Site de production de BPE. Pour un béton « standard » (CEM I), c’est la fabrication du clinker qui génère le plus de gaz carbonique, suivi de loin par le transport.

C'est dans ce but que Cemex lance un outil logiciel, Optim'CO2 , qui permet de calculer la quantité de CO2 émise par un mètre cube de béton prêt à l'emploi (BPE), depuis la fabrication des matières premières qui le composent jusqu'à sa livraison sur le chantier. Les données qui servent de base au calcul proviennent du guide des facteurs d'émission V5 de l'Ademe (janvier 2007), de l'Atilh (Association technique de l'industrie des liants hydrauliques), des fournisseurs et des sites de production Cemex. Après avoir entré manuellement dans un tableur Excel les données propres à une formulation de béton (type et quantité de matériaux entrants, distance entre la centrale et le chantier, mode de transport...), le logiciel affiche la quantité de CO2 émise à chacune des étapes de sa vie : lors de la production des matières premières et de leur transport, et lors de la production du béton et de son acheminement jusqu'au chantier.

Le verdict ? Il est sans appel : pour un béton CEM I « standard », c'est la fabrication du clinker qui génère le plus de CO2, suivi de loin par le transport. En comparant différentes formules, on s'aperçoit ainsi qu'à classe de résistance et usage équivalents, un béton dont une partie du clinker est remplacée par des sous-produits industriels (cendres volantes ou laitiers de hauts-fourneaux) émet largement moins de gaz carbonique.

En quantifiant l'impact « carbone » de plusieurs types de BPE sur demande de ses clients, Cemex peut ainsi proposer des bétons « mieux-disant » du point de vue du CO2. L'industriel propose d'ailleurs que la norme NF EN 206, en cours de révision, puisse encourager la diminution des proportions de clinker au profit de substituts.

Paru dans Le Moniteur n° 5549 du 02/04/2010

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