C'est "la dernière des dix autorisations sollicitées par la société des Eoliennes en mer îles d'Yeu et de Noirmoutier (EMYN) et RTE" avant la construction du projet de parc éolien en mer dans le secteur, a annoncé, le 6 mars, la préfecture de Vendée. Tous les feux sont donc au vert pour entamer les travaux de ce projet, lancé il y a quatre ans, et dont les demandes administratives, déposées en mai 2017, avaient été instruites pendant dix-huit mois.
Celles-ci avaient conduit à une enquête publique entre avril et mai 2018 puis à plusieurs consultations citoyennes dont la dernière a eu lieu en février. Au total, 76% des personnes qui s'étaient exprimées avaient fait connaître leur opposition au projet, craignant qu'il menace la biodiversité, la pêche locale et les paysages.
62 éoliennes, 2Mds€ d'investissements
Cette ultime décision porte d'ailleurs sur un aspect environnemental, puisqu'il autorise "une dérogation pour arrachage, enlèvement et transport de spécimens d'une espèce végétale protégée et pour perturbation intentionnelle de spécimens d'espèces animales protégées", a précisé la préfecture. N'en déplaisent aux opposants...
Le parc, dont la mise en service est prévue pour 2021, devrait compter 62 éoliennes, pour un investissement de 2 Mds €. Avec une puissance totale de près de 500 MW, il doit produire en moyenne 2 000 GWH par an, soit l'équivalent de la consommation électrique annuel de 850 000 personnes, rappelle la préfecture de Vendée.
Deuxième parc autorisé en quelques jours
C'est le deuxième projet de parc éolien en mer autorisé en quelques jours. La semaine dernière, c'est en effet celui de Dieppe-Le Tréport, piloté par le même groupement d'acteurs (Engie, EDP Renewables, Sumitomo Corporation entré au capital fin 2018, et la Banque des Territoires), qui avait obtenu son feu vert définitif.
Siemens Gamesa fournira aux deux parcs les pales et les nacelles.L'industriel a d'ailleurs déposé le permis de construire pour bâtir sa future usine dans le port du Havre il y a moins d'un mois. Après de multiples péripéties, il semblerait donc que le vent tourne favorablement pour l'éolien offshore français.