Le bétonnage de l'enceinte du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville , suspendu en février pour changer des pièces majeures défectueuses (nos articles ci-contre), reprendra d'ici à la fin de l'année 2012, a indiqué mercredi 30 mai le maître d'oeuvre du chantier, EDF.
Les 45 boîtes métalliques défectueuses de 5 tonnes chacune "seront remplacées à la fin de l'année", a expliqué le directeur du chantier, Antoine Ménager, précisant que cela signifiait que le bétonnage reprendrait dans la foulée, d'ici à la fin de l'année.
"On est complètement dans l'objectif de début de production de l'EPR en 2016", a ajouté le directeur.
Le dôme du réacteur devrait en outre être posé "au premier semestre 2013", a déclaré M. Ménager. EDF va, pour atteindre cet objectif, avoir recours à une grue plus lourde que prévu, a-t-il précisé. Avant l'annonce de l'arrêt du bétonnage, cette pose était prévue pour l'été 2012.
"La fabrication des nouvelles consoles a débuté courant mai", a indiqué EDF dans un communiqué mercredi 30 mai.
Depuis le début du chantier, à la fin 2007, EDF a annoncé à deux reprises un report de la mise en service de l'EPR à Flamanville, qui a désormais un retard de 4 ans.
Le bâtiment réacteur a presque atteint sa hauteur finale. Le génie civil du chantier est terminé à 90%, selon EDF. C'est l'électro-mécanique qui prend le relais.
Le coût de ce réacteur, lancé pour être une vitrine à l'exportation, a quasiment doublé à 6 milliards d'euros, contre 3,3 milliards en 2005. Concernant les consoles, M. Ménager avait indiqué en avril à l'AFP qu'il n'y avait pas de nouveau surcoût pour EDF et que ce serait le fabricant des consoles (Eiffage, ndlr) qui assumerait.
L'EPR a été en 2011 au coeur de désaccords entre le PS et ses alliés d'Europe Ecologie-Les Verts, ces derniers exigeant une suspension du chantier que le candidat François Hollande n'estimait pas opportune.