« Il s'agit d'un projet consensuel de qualité. Notre but est de le faire aboutir et d'inscrire cette variante au prochain contrat de Plan ». Réunis au sein de l'Association pour la déviation de Villeneuve-Saint-Georges, les élus de Crosne, Limeil-Brévannes, Montgeron, Valenton, Vigneux-sur-Seine et Villeneuve-Saint-Georges et les départements de l'Essonne et du Val-de-Marne ont décidé de faire front commun pour faire aboutir le difficile dossier de la déviation de la RN6, entre Montgeron au sud et Valenton au nord. Un dossier qui empoisonne la vie de près de 60 000 automobilistes, qui chaque jour se retrouvent coincés dans le désormais fameux bouchon de Villeneuve-Saint-Georges.
C'est la première fois qu'un tel consensus se dégage. « La solution 3A que nous défendons fait partie d'un ensemble de six variantes de tracés. Elle a retenu l'intérêt des communes et des départements comme étant la moins pénalisante pour l'environnement » . Le projet retenu, sur lequel les collectivités locales vont désormais travailler, propose une déviation de la RN6 à partir du Réveil-Matin, à Montgeron, avec passage de la vallée de l'Yerres et du coteau de Crosne en souterrain, soit 2 000 m de tranchées couvertes. Même chose à Limeil-Brevannes sur 960 m. Le reste du tracé passe en tunnel ou en tranchée ouverte.
Si les membres de l'association semblent d'accord pour convenir que «le dossier doit encore évoluer» , ils insistent tous sur l'obligation de l'accompagner « d'un formidable bond en avant des transports collectifs ». Un sentiment exprimé par le maire de Valenton, Daniel Toussaint, qui déclare : « Il faudra massivement investir pour renforcer la complémentarité entre les différents modes de transport ».
Le calendrier prévoit une présentation du projet 3A aux habitants du secteur par la réalisation et la diffusion d'une plaquette. Devraient suivre une phase de concertation et d'élaboration de l'avant-projet sommaire, d'ici à la fin de 2004, parallèlement à l'engagement des négociations avec l'Etat et la région pour le financement de ce projet estimé à 1 milliard d'euros, en vue de son inscription dans le prochain contrat de Plan Etat-région.