Intermodalité
« Le secteur des transports est le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre (autour de 30% des émissions). Dès lors, il est essentiel d’opérer un report modal des modes de transports les plus polluants vers les modes de transports qui ne dépendent pas de l’utilisation de combustibles fossiles.
Les financements doivent donc suivre ce même mouvement. Dans la pratique, cela implique de stopper le financement de nouveaux projets aéroportuaires ou autoroutes pour diriger les investissements vers le développement des mobilités actives, des transports en commun et du rail. »
Grands projets d’infrastructures
« Les grands projets inutiles et imposés, comme le Lyon-Turin, présentent des coûts et une empreinte écologique considérable alors que leurs bénéfices sont souvent largement surévalués par leurs promoteurs.
Les grands projets inutiles et imposés, comme le Lyon-Turin, présentent des coûts et une empreinte écologique considérable
— Manon Aubry (LFI)
Dans le même temps, les mobilités du quotidien comme les transports en communs urbains ou les TER voient leur accès aux financements européens limités. Pourtant, ils sont une alternative concrète au tout-voiture. Aussi, l’UE devrait diriger en priorité ses financements vers les mobilités du quotidien et non les grands projets.
Pour ce qui est du transport longue distance, nous proposons de développer massivement le train de nuit sur l'ensemble du réseau européen, y compris sur des lignes desservies par le TGV, à des prix bas, fixes et régulés. »
Biodiversité
« La chute de la biodiversité et la dégradation des sols atteignent des niveaux extrêmement préoccupants. Dès lors, il est impératif de restaurer les écosystèmes terrestres et marins dégradés. C’est pourquoi, lors de l’examen de la loi sur la Restauration de la nature, nous avions proposé un objectif de 30% (au lieu du 20%) de restauration des terres et des mers. Nous continuerons à défendre cette hausse lors de la prochaine législature. Pour cela, il faut commencer par stopper l'artificialisation des terres pour ensuite adopter un véritable Plan de sauvegarde pour la biodiversité et renforcer le réseau Natura 2000. »
Eau
« Le dérèglement climatique perturbe grandement le cycle de l’eau. Les épisodes de sécheresse récurrents et de plus en plus forts sont là pour le prouver. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une gestion intégrée de la ressource en eau, tout en évitant la maladaptation, comme cela peut être le cas avec les projets de méga-bassines.
Pour cela, nous proposons une nouvelle directive cadre sur l’eau correspondant aux projections climatiques, avec la mise en place notamment d’instruments de sobriété par les États membres. Nous proposons également d’interdire l’utilisation des alkyls perfluorés et polyfluorés (PFAS) et l’importation de produits qui en contiennent afin d’assurer la qualité de l’eau.
Nous visons un mix énergétique 100 % renouvelable à horizon 2050
— Manon Aubry (LFI)
Enfin, nous proposons de modifier les traités, et d’y inscrire la règle bleue, équivalent pour l’eau de la règle verte que nous portons : ne pas prélever à la nature plus qu’elle ne peut reconstituer, ni produire plus de déchets qu’elle ne peut supporter. »
Production d’énergie
« À cause de son coût, de sa non-résilience au changement climatique, de sa dangerosité, de sa dépendance aux minerais importés et de la question non-résolue des déchets, le nucléaire n’est pas une solution d’avenir.
À l’inverse, nous souhaitons encourager beaucoup plus fortement le développement des énergies renouvelables. C’est pourquoi nous visons un mix énergétique 100 % renouvelable à horizon 2050, indissociable d’objectifs de sobriété et d’efficacité énergétique.
Cela passe par la planification à long terme du déploiement des infrastructures de production et de stockage d’énergie. Les projections énergétiques développées par NégaWatt, RTE, ou encore Clever ont démontré le sérieux de cet objectif 100% renouvelable. »
Rénovation énergétique
« Pour faire baisser les factures et diminuer la consommation d’énergie, nous proposons de mettre en place un programme de subvention permettant aux structures publiques des États membres d’augmenter l’accompagnement à la réhabilitation thermique, sanitaire et architecturale des habitations privées sur la base de critères écologiques et d’augmenter les fonds afin que les ménages précaires possédant des passoires thermiques puissent rénover avec un reste à charge à 0 €.
Au vu de la faiblesse du nombre de bâtiments rénovés et de la faible proportion parmi de rénovations dites complète, l’approche française nécessite des évolutions substantielles : conditionner l’obtention de labels écologiques et thermiques à des résultats énergétiques concrets et vérifiés, réformer le financement de la rénovation pour permettre aux propriétaires les plus modestes d’en bénéficier ou encore mettre en place un guichet unique public. »
Souveraineté industrielle
« Avant de se focaliser sur l’augmentation de l’extraction de matières primaires, il faut d’abord mettre l’accent sur la sobriété. Cela nécessite notamment de mettre fin à l’obsolescence programmée. Nous souhaitons faire de la sobriété matérielle un levier de réduction des importations.
Par ailleurs, nous voulons organiser la relocalisation de la production et la réindustrialisation au service de l’emploi et de la réduction de l’empreinte écologique. Ensuite, nous proposons la création d’un pôle public minier pour limiter les incidences environnementales de l’extraction minière en Europe, assurer des conditions de travail optimales aux travailleurs et travailleuses du secteur, tout en donnant au peuple le choix des orientations stratégiques du secteur. Enfin, il faut bien sûr augmenter la recyclabilité des biens, mettre en place une véritable filière du recyclage. »