Halte à la recentralisation ! Autour de ce mot d’ordre, le bureau sortant de l’Association des maires de France (AMF) a offert une démonstration d’unanimité, le 3 novembre lors de la présentation à la presse du programme de son 103ème congrès et de son 25ème salon. Les deux événements se tiendront du 15 au 18 novembre à Paris, porte de Versailles.
Une présidentielle en cache une autre
Après avoir appelé à une « refondation des relations entre l’Etat et les collectivités locales », le président sortant et maire de Troyes (Aube) François Baroin a distribué la parole aux deux prétendants à sa succession : David Lisnard et Philippe Laurent, maires de Cannes (Alpes-Maritimes), et de Sceaux (Hauts-de-Seine), mais aussi vice-président et secrétaire général de l’AMF.
Tous souscrivent au résumé des quatre dernières années vécues par l’équipe exécutive des maires de France, dressé par le premier vice-président de l’association André Laignel : « Quatre ans d’incompréhension du monde local, de la part de l’Etat… ». Le maire d’Issoudun (Indre) lit dans la séquence « une recentralisation sans précédent, notamment dans l’urbanisme, l’eau, l’assainissement et le logement ».
Plongée dans la ville jardin
Impatients de connaître leur futur président tout comme le nom du chef de l’Etat qui sortira des urnes au printemps prochain, les 10 000 visiteurs attendus à la Porte de Versailles viendront avec un autre motif de curiosité : « Le salon des maires s’est recomposé autour des grands domaines d’achat des communes », annonce Julien Elmaleh, directeur général d’Infopro-Digital (maison mère du Moniteur), organisateur de l’événement.
La construction et l’aménagement viennent en tête, parmi les familles qui se répartiront les halls du parc des expositions. La réorganisation thématique entraîne l’émergence de nouvelles offres, en particulier dans les domaines de la qualité de l’air et de la biodiversité.
Une autre innovation marquera l’édition 2021 : sept « secteurs immersifs » plongeront les visiteurs dans l’ambiance des villes de demain. « Un marché métaphorisera la revitalisation urbaine, et un jardin représentera la végétalisation des communes », cite Julien Elmaleh : deux symboles pour une génération d’élus en quête de solutions pour progresser dans la transition écologique.