A l’est de Lyon, « Les Hauts de Feuilly », premier programme de maisons passives réalisé en France par un promoteur privé, est totalement vendu ! Pour Gilbert Goutheraud, président de Groupe MCP Promotion, le succès de ces 31 maisons à ossature bois situées à Saint-Priest (44 logements en tout) confirme l’ancrage pérenne de sa politique environnementale volontariste qui concilie performances énergétiques, confort et qualité architecturale.
Pour atteindre des objectifs ambitieux - référentiel Passiv Haus et quatorze cibles HQE (haute qualité environnementale) - tous les partenaires ont travaillé en symbiose autour d’une même table : promoteur, architecte, bureaux d’études (thermique, énergétique), paysagiste, entrepreneur, et consultants (qualité environnementale des bâtiments et des projets urbains, environnement et santé dans l’habitat). « Nul compromis dans cette réflexion commune mais une volonté d’interpénétration des compétences et des savoir-faire pour aboutir au meilleur consensus », explique Thierry Roche, l’architecte. Cette avancée pas à pas optimise la conception, du général au particulier, de la forme urbaine au rapport à la rue, de l’implantation sur la parcelle au traitement des volumes extérieur et intérieur, de la fonctionnalité au choix des matériaux et aux consommations énergétiques : « La thermodynamique a validé chaque étape de la composition architecturale », insiste Thierry Roche.
Les industriels mobilisés (Aldes, Knauf, Pergo, Vicat, etc.) ont participé à cette réflexion d’équipe, le plus en amont possible du projet. « Cette démarche environnementale ne se résume pas à un assemblage de matériaux et de technologies de type mille-feuilles sur une structure traditionnelle, martèle Gilbert Goutherand. Elle est le fruit d’une phase d’études, amont et transversale, sur l’ensemble des paramètres de la construction. »
Une isolation renforcée
Le niveau de performance énergétique (15 kWh/m2.an, chauffage et ventilation) et de respect de l’environnement passe par l’application des principes fondamentaux, au premier rang desquels une isolation renforcée et répartie (bois/isolant pour la toiture et les murs), sans pont thermique : 40 cm de laine de verre sous toiture en pose horizontale, 25 cm de laine de verre pour les murs, et 28 cm de polystyrène expansé sous dalle. L’architecture bioclimatique, la ventilation, la production d’eau chaude sanitaire solaire (6 m2 de panneaux par maison) et d’électricité solaire (12 m2 de panneaux), la sélection des matériaux extérieur et intérieur (bois, plaque de plâtre, stratifié, caoutchouc) et les équipements (chauffe-eau, éclairage, électroménager) participent à la performance globale. Ajoutons-y l’accompagnement de l’acquéreur pour l’optimisation de l’usage ! L’étanchéité à l’air du bâti, associée à une ventilation mécanique contrôlée double flux à récupération de chaleur, un des éléments clés de la performance énergétique, confirme la qualité de la réflexion amont et valide la qualité de la mise en œuvre.
« Nous avons réalisé des tests d’infiltrométrie durant le chantier, rappelle Pascal Chazal, P-DG d’Ossabois en charge de la structure bois. Avec 0,16 m3/h.m2 (à 4 Pa de mise en dépression) au test hors d’eau hors d’air puis 0,15 m3/h.m2 à la fin du lot plaquiste, le niveau est inférieur à l’exigence du label Passiv Haus. » Au final, « Les Hauts de Feuilly » sont classés « A » en consommation énergétique et en émission de gaz à effet de serre.








