Selon des informations publiées ce jour par les Echos (voir l'article de notre confrère), l'actionnariat de Frans Bonhomme va subir d'importants bouleversements dans les mois à venir. Le fonds d'investissement qui soutient l'entreprise depuis une dizaine d'années, Cinven, aurait décidé de lâcher les rênes du leader de la distribution de produits TP, soumis depuis plusieurs mois aux attaques de fonds spéculatifs qui ont massivement racheté ses créances. Cinven aurait pris la décision de ne pas injecter les fonds propres supplémentaires qui lui auraient permis de préserver ses positions. Pour les Echos, cette décision implique que "les créanciers sont voués à prendre les clefs de Frans Bonhomme et s'ils veulent assurer la pérennité de leur investissement, ils seront aussi contraints de réduire sa dette".
La société confrontée à un important besoin de cash
Fort de 400 points de vente pour un CA d'environ 700 M€, Frans Bonhomme revendique une part de marché de plus de 30% sur ses marchés. La société resterait profitable mais elle doit faire face à une dette de quelque 600 M€. Ses comptes seraient également sous pression suite à une double obligation : "une lourde clause de reversement de sa trésorerie excédentaire à ses créanciers (la clause dite d'« excess cash flow »), et la nécessité de libérer 10 millions d'euros au titre de la dernière mesure de François Hollande sur le déblocage de la participation", indiquent les Echos. Le retrait de Cinven intervient alors que le fonds d'investissement avait lancé des discussions avec ses créanciers pour renégocier la structure de sa dette, avec une date butoir fixée aux 31 décembre.